La campagne labours-semailles lancée

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Les pluies qui se sont abattues sur la commune d'El Hachimia pendant les journées de l'aïd ont été accueillies avec soulahement par la population et particulièrement par les agriculteurs, d'autant plus que la région connaît une sécheresse qui dure depuis avril dernier.

Zone de plaines agricoles, où les fellahs cultivent les céréales à grande échelle, la commune d’El Hachimia avec sa voisine d’Oued El Berdi disposent aussi d’une nappe phréatique consistance, alimentée par les monts de Aïn Hazem et des Bibans. Cependant, un sensible rabattement du niveau des puits a été constaté ces dernières semaines, d’autant plus que l’exploitation des puits s’est accentuée en raison de la crise d’alimentation en eau potable. En effet, les robinets de la ville sont à sec depuis le mois d’août écoulé et la distribution de l’eau se fait une fois par semaine dans certains quartiers. Il est attendu des dernières pluies que le niveau des puits remonte, au moins pour l’approvisionnement domestique. Avant la chute des pluies, les agriculteurs ont été gagnés par une certaine inquiétude quant à la campagne de labour semailles. En dépit de cette situation, des exploitants agricoles ont décidé de se lancer dans la campagne, en procédant aux premiers labours. C’est le cas de la ferme Orevic, à la sortie sud de la ville d’El Hachimia, qui a pour habitude de respecter le calendrier agricole, indépendamment des aléas climatiques. Même sur le plan du rendement, cette ferme continue à tenir le haut du pavé dans la région. Toutefois, les pluies automnales n’ont pas fait que des heureux. Les rues sont transformées en torrents boueux. Les fosses et les puisards de ponceaux ont été complètement obstrués par des objets hétéroclites. Parfois, ce sont des décharges sauvages qui sont complètement entraînées par la force des eaux pour être déposées face au premier obstacle rencontré. A cause des eaux pluviales, les ruelles (à l’état de piste ou d’asphalte très dégradé) sont transformées en mares, rendant difficile la circulation même à pied, car au cours des semaines ayant précédé cette vague de pluies, aucun travail de nettoyage n’a été pratiquement, effectué dans le périmètre urbain. En dehors des sites longeant le CW 127 vers Bouira, les aires et dépendances des bâtiments sont quasiment à l’état sauvage. A la tombée des premières pluies, le sol se transforme alors en fange collante, si bien que les cages d’escaliers et les marches menant vers les appartements sont, aussitôt, salies par les empreintes pâteuses des souliers des résidants. De même, les routes périphériques (vers Hammam Ksenna, Ahl R’Gueb) ont vu leur état se dégrader davantage, sachant qu’elles sont déjà malmenées par les centaines de camions de gros tonnage, transportant toutes sortes de granulats. Les crevasses et nids-de-poule sont dissimulés dans de grandes flaques d’eau, rendant la circulation des véhicules très difficile.

N.M.Taous

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