L’étau se resserre sur les ravisseurs

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Le campement, qui a servi de refuge au groupe terroriste inconnu jusque-là autoproclamé Jund El Khalifa se revendiquant de Daech lors de l’enlèvement, le 21 septembre dernier, du ressortissant français, Hervé Gourdel, a été détruit et les équipements qui étaient en possession du guide de haute montagne au moment de son rapt ont été récupérés, a-t-on appris dans un communiqué de ministère de la Défense, rendu public jeudi dernier. « L’opération a  permis, dans sa première phase, aux Forces de l’ANP de trouver l’endroit où l’enlèvement du ressortissant français a eu lieu sur les hauteurs du mont Djurdjura, dans la wilaya de Tizi Ouzou », précise notre source. En outre, l’ANP a réitéré sa détermination et sa volonté de poursuivre ces « criminels » jusqu’à leur élimination totale, comme elle a précisé que l’opération de ratissage était toujours en cours. L’étau semble se resserrer irrémédiablement  sur ce groupuscule, dont cinq seraient d’ores et déjà été identifiés et seraient âgés entre 20 et 54 ans. Ils seraient natifs de Boumerdès et de Bouira. Celui qui avait décapité Gourdel, en l’occurrence le mufti luciférien du groupuscule, serait originaire d’Alger et aurait rejoint les GIA dans les années 90. Il s’appelle Abdelmalek Gouri et il était l’ancien bras droit de Abdelmalek Droukdel, chef de l’Aqmi. Dans le camp, où a été tournée la scène d’allégeance des membres du groupe Jund El Khalifa (soldats du Califat) à l’Etat islamique, ont été retrouvés des obus de mortier, de la nourriture, des médicaments, des chaussures, des ustensiles de cuisine, les restes d’une vache rôtie, un téléphone portable contenant des photos d’islamistes armés. La quantité d’effets personnels suggère que les djihadistes ont pris la fuite précipitamment lorsqu’ils ont réalisé que les militaires se rapprochaient. Des forces spéciales d’élites et des hélicoptères équipés de caméras très performantes et une chaîne de commandement aguerrie à la lutte antiterroriste que l’Algérie a mobilisés, depuis plusieurs jours, dans les montagnes de Kabylie pour tenter de retrouver le corps d’Hervé Gourdel et localiser ses ravisseurs, chose qui ne tarderait sûrement pas à se concrétiser.

 S.A.H

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