La RN 75 étouffe…

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La circulation routière n’a jamais été aussi pénible que ces derniers jours, sur la RN 75 reliant Béjaïa à Sétif via Amizour et Bouandas où le trafic est devenu dense particulièrement avec les camions de gros tonnages.

Ce changement brusque du trafic est constaté depuis la fermeture du tunnel de Kherrata, ce qui fait que les usagers de la RN 09 se trouvent contraints de transiter par Amizour, Barbacha, Kendira et Bouandas. Le débordement est ressenti surtout au niveau des grandes agglomérations, comme au centre de Barbacha et au chef-lieu d’Amizour, lesquels connaissent des bouchons intra muros surtout au moment des heures de pointe. Les deux chefs-lieux, connus pour l’exigüité de leurs artères et en l’absence d’évitement permettant aux véhicules lourds de passer hors la ville, suffoquent et n’arrivent plus à supporter cet excès de véhicules engendrant une circulation des plus denses tout au long de cet axe de la RN 75. « C’est du jamais vu ! », diront quelques automobilistes de la région. « Il m’arrive quelques fois de suivre une file de 5 ou 6 camions, il est quasi impossible de les dépasser sur cette route zigzagante. », constate un usager qui dénonce aussi l’absence des gendarmes pour réguler la circulation. Le phénomène n’est pas aussi sans conséquences sur le comportement des conducteurs, surtout ceux des petits véhicules qui mettent du retard pour rejoindre leurs lieux de travail. « Je sens que j’ai perdu ma notion de temps, puisque je n’arrive pas à retrouver le temps habituel que je passe en route pour aller à mon travail, et à chaque fois que ça coince ici en zone rurale, on se trouve rattrapés par les bouchons en ville chaque matin aux heures de pointe.», estime un autre habitué de ce tronçon débordé. Par ailleurs, les habitants des centres d’Amizour et Barbacha ne sont pas épargnés par ces trafics excessifs, puisque outre les risques de pollution et d’accidents, tout déplacement dans la ville est devenu un véritable calvaire. « Je ne reconnais plus ma ville depuis quelques temps, c’est un véritable cauchemar qu’on vit ici à Amizour presque à longueur de journée, des camions de tout genre, des bus et d’autres véhicules nous rendent la vie infernale. » tempête un habitant de cette zone urbaine qui attend à ce que le projet d’ouverture d’un évitement soit lancé pour soulager la ville. Un phénomène que l’on croyait temporaire avec la fermeture du tunnel, mais on constate que l’ouverture de ce dernier prévue pour jeudi dernier ne va pas remettre les pendules à l’heure. L’on parle que cet axe routier semble plaire beaucoup aux routiers qui viennent de le découvrir surtout que les travaux de modernisation de la RN 75 touchent à leur fin. Un axe qui s’avère plus accessible et plus fluide que celui de la RN9.

Nadir Touati

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