Le Maroc a sollicité avant-hier, en tant que pays organisateur, le report de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2015) prévue du 17 janvier au 8 février sur son sol, en raison de la propagation de l’épidémie d’Ebola, qui a désormais fait plus de 4000 morts dans l’Ouest du continent. « Cette demande intervient suite à la décision du ministère de la Santé d’éviter les rassemblements où prennent part des pays touchés par le virus Ebola, et ce pour prévenir la propagation de ce virus », précise le ministère de la Jeunesse et des Sports marocain dans un communiqué. L’instance dirigeante du football africain n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué rendu public hier, la CAF a indiqué qu’elle prenait note de la requête mais « qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour du calendrier de ses compétitions et événements. Il est à noter que depuis la première édition en 1957, jamais la Coupe d’Afrique des Nations n’a fait l’objet d’une déprogrammation ou d’un différé ». La CAF ajoute que, « consciente des risques sanitaires posés par le virus Ebola, la confédération a constamment appliqué les principes de précaution en prenant en considération les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de divers experts médicaux », au cours des éliminatoires de la CAN-2015. La requête marocaine sera tout de même examinée le 2 novembre lors de la prochaine réunion du Comité Exécutif de la CAF qui aura lieu à Alger en marge de la finale retour de la Ligue des Champions entre l’ES Sétif et le Vita Club du Congo. Le lendemain, une délégation de la CAF conduite par le président Issa Hayatou rencontrera la « partie marocaine », à Rabat.
R. S