C’est dû à une contamination au chlorure

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Après plusieurs semaines d’incertitude et de spéculation, le « mystère » de la mort de milliers de poissons à l’Oued Soummam, repérés à Sidi Aïch, au mois de septembre dernier, semble élucidé. Selon le directeur de l’environnement de Bejaïa, qui s’est basé sur les résultats d’analyse effectués par l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement durable (ONDD), cette catastrophe est due à une  « concentration élevée de chlorure dans l’eau ». Précisément, ce responsable, en l’occurrence M. Athmane Boussoufa, a affirmé que les résultats de l’ONDD ont révélé un taux de chlorure dans les eaux de l’Oued Soummam « dix fois supérieur à la limite admise, soit une concentration de 8,5 g/l, alors que la limite optimale tolérée est de l’ordre de 0,6 g/l ». Abondant dans le même sens, M. Boussoufa a expliqué la mort de ces milliers de poissons, dont des anguilles et des carpes, par « une contamination en chlorure », d’autant plus que cette matière, selon la même source, est connue pour ses effets « irritants pour les ouïes ».  En outre, le chlorure peut être à l’origine  « de troubles respiratoires », ce qui entraîne inévitablement la mort des espèces marines contaminées. Par ailleurs, le directeur de l’environnement n’écarte pas d’autres causes ayant entrainé la mort de ces milliers de poissons. Il a évoqué notamment, « un manque d’oxygène dans l’eau ». Ce dernier est provoqué selon ce responsable, par « la faiblesse du débit du cours d’eau ». Dans ce sillage, M. Boussoufa n’exclut pas un acte humain qui serait à l’origine du déversement de rejets ou produits contenant du chlorure dans les eaux d’Oued Soummam. Pour rappel, le wali de Bejaïa avait annoncé au début, que cette calamité était due justement à des rejets toxiques émanant des unités industrielles implantées sur la rive de l’Oued Soummam. Le directeur de l’environnement informe, dans ce sens, que pas moins de cinq usines sont implantées en amont des bords de cette grande rivière serpentant la wilaya de Bejaïa. Il a fait savoir également que des inspecteurs de l’environnement enquêtent actuellement sur le sujet.

Boualem Slimani

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