Le projet de la pénétrante encore bloqué

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L’entreprise chinoise chargée de la réalisation du projet de la pénétrante autoroutière Ahnif/Béjaïa a tenté de reprendre les travaux, mercredi dernier, sur ce projet qui a fait objet d’une opposition des propriétaires terriens des communes d’Ahnif et d’Ath Mansour, depuis plus d’un mois, mais les opposants ont encore empêché cette reprise des travaux.

Ainsi, les travaux ont été de nouveau, empêchés par les contestataires au lieudit Thik Remtath à proximité de l’échangeur de l’autoroute, dans la commune d’Ahnif. Toutes les tentatives des responsables de l’entreprise et de l’ANA à faire céder ces dizaines de citoyens en colère se sont avérées vaines. Bien mieux, ils n’ont lâché prise qu’après que le dernier engin des travaux publics engagé sur ce chantier a quitté les lieux comme ils l’ont exigé. Le chef de brigade de la gendarmerie d’El Adjiba est arrivé sur les lieux pour recueillir les versions des deux parties en conflit pour les besoins de son rapport, au même titre que plusieurs élus de l’APC d’Ahnif. Rappelons que ce conflit est survenu suite à la remise des décisions d’indemnisation aux propriétaires que ces derniers ont refusé de prendre à cause des évaluations des terrains et des oliviers selon un ancien barème qui n’a pas été réactualisé (voir nos articles précédents). Notons sur un autre volet que les 400 propriétaires des deux communes n’ont radicalisé leur mouvement de protestation qu’après que plusieurs requêtes transmises à toutes les autorités concernées ne soient restées lettres mortes au même titre que plusieurs entrevues infructueuses avec le wali, le chef de daïra, les responsables de l’Agence nationale de l’autoroute (ANA) dont la dernière en date remonte au mois de Ramadhan dernier où les représentants de ces opposants ont été reçus par le responsable du service des contentieux de la wilaya de Bouira sans pour autant arriver à un compromis. Avant de quitter les lieux, les représentants des protestataires tiennent à souligner qu’ils camperont sur leur position jusqu’à l’aboutissement de leur unique revendication, à savoir celle d’aligner le barème des indemnités sur les cours actuels du foncier et que ce projet restera bloqué jusqu’à la réactualisation de ce barème. « Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous bloquons un projet d’une telle envergure, mais les services concernés de l’Etat ne nous laissent aucun autre choix que cet ultime procédé pour arracher nos droits », se désola l’un des représentants des propriétaires.

Oulaid Soualah

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