Les parents d’élèves s’impliquent

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Faut-il venir chaque matin, durant toute l’année scolaire, pour que le lycée fonctionne ? Ou encore, qu’est-ce qui a pu se passer pour que les parents d’élèves soient ainsi interpellés ? Ce sont là les questions qui revenaient dans toutes les discussions des parents d’élèves du lycée « Chabane Amar » d’Aokas qui étaient présents, hier, peu avant 8 heures, devant le portail du lycée pour encourager leurs enfants à reprendre les cours. 

Cette décision d’impliquer les parents a été prise lors de la réunion, tenue la veille par l’APE, pour mettre un terme à la grève des élèves de terminale qui dure depuis le début de l’année. En effet, sept des 76 élèves exclus, après leur échec au baccalauréat, avaient bloqué l’entrée de l’établissement interdisant à leurs copains, qui les ont soutenus par la suite, de reprendre les études pour forcer la direction à réintégrer tous les exclus. Sur les 148 élèves qui ont échoué au BAC, 72 ont été autorisés à refaire l’année alors que 76 ont été exclus. Pour tenter de récupérer quelques uns, la direction de l’établissement et le bureau de l’association des parents d’élèves se sont réunis, au début de l’année, et ont arrêté une série de critères dont l’âge et le cursus de l’élève. Ainsi, 26 ont formulé des recours et en se basant sur ces critères, seuls 2 élèves ont été repêchés. Lors de la réunion, le proviseur du lycée a longuement expliqué les circulaires ministérielles relatives à la reprise des élèves exclus. Ainsi donc, l’élève ne peut doubler qu’une fois par palier. Soit un total de trois fois entre le primaire, le moyen et le lycée. En outre, il dira que le lycée « Chabane Amar », d’un effectif de 849 élèves, est l’un des rares lycées à avoir des classes de 45 à 46 élèves, notamment celles des filières techniques lesquelles devaient, selon la réglementation, être allégées au maximum quitte à les scinder en groupes d’études. Durant cette réunion, le président de l’APE a attiré l’attention des parents sur les difficultés rencontrées par l’établissement, notamment la surcharge des classes, un stade de proximité non implanté à ce jour ou encore les sanitaires qui ne répondent pas aux normes par rapport au nombre d’élèves. Le secteur de l’éducation se trouve, à chaque début d’année, confronté au problème des exclus et durant l’année scolaire, ce sont les enseignants qui multiplient les grèves et les pauvres parents ne savent plus à quel saint se vouer. N’est-il pas temps qu’ils s’impliquent davantage ?            

 A. Gana  

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