Le CEM Amiri Mohamed toujours en chantier

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Livré en catimini et mis en service en 2011 sous la pression de l’ex wali, cet établissement du second cycle, qui assure cette année 190 places pédagogiques, réparties sur 07 divisions, est toujours en chantier, comme en témoignent les amas de matériaux de construction qui jonchent la cour supérieure et sur lesquels trébuchent les élèves lors des séances d’éducation physique. Des matériaux utilisés par l’entreprise qui intervient sur les quatre logements d’astreinte, toujours en chantier. Du même côté le haut talus, qui s’est formé lors des terrassements de l’assiette du terrain de l’établissement et que surplombe une route à grande circulation qui desserve d’importantes agglomérations, attend toujours d’être renforcé par un mur de soutènement et ce, malgré les signes de glissements qui commencent à se manifester. Le talus se rapproche, en effet, dangereusement de la chaussée et met en danger et les routiers et les élèves, sachant qu’en cas de chute d’un véhicule, le point d’atterrissage de ce dernier serait soit cette cour utilisée pour l’éducation physique, soit le mur de la cantine et du réfectoire. Il est à signaler que le mur de clôture, devant séparer la route du CEM en question, n’est pas encore réalisée. Cela en plus d’être une énorme brèche, par laquelle s’introduisent toutes sortes d’animaux sauvages ou errants attirés par l’odeur des cuisines. Des intrus qui peuvent arriver facilement jusqu’aux classes, sans être gênés par un quelconque obstacle. Au niveau des cuisines, c’est l’installation du gaz qui pose problème. On nous apprend que les essais effectués sur cet ouvrage, récemment livré s’avèrent non concluants, d’où le recours au gaz butane à l’aide de bonbonnes classiques qui tiennent, à peine, deux jours pour alimenter les batteries des cuisines, alors que la niche propane a été livrée mais qui est, toutefois, non opérationnelle. Le chef de l’établissement, affecté depuis la rentrée de l’année en cours et qui a hérité de cette situation peu enviable de l’établissement, se voit contraint, pour assurer la restauration, d’utiliser son véhicule personnel pour approvisionner les cuisines en gaz butane. Néanmoins, il s’estime heureux que le problème du chauffage central ne se pose pas et que tous les équipements y afférant sont opérationnels. Les parents d’élèves, qui étaient en notre compagnie lors de la tournée qu’on a effectuée sur les lieux, dans la matinée de jeudi dernier, ne décolèrent pas devant toutes ces insuffisances énumérées et avertissent qui de droit d’accélérer les travaux et rattraper ce manque rapidement, sinon, des actions de protestation seront entreprises dans les prochains jours. Il serait utile de souligner que celui qui est à l’origine de cet énorme retard est bel et bien l’entreprise chargée des grosses œuvres. Celle-ci a usé de peu de sérieux, en mettant de faibles moyens humain et matériel pour la concrétisation d’un projet d’une telle envergure et ce, après plusieurs avertissements et mises en demeure. L’ex wali, M. Ali Bouguerra, a, pourtant, ordonné une réalisation pure et simple aux toits exclusifs de cette entreprise défaillante. Rappelons que les quatre CEM, mis en service à travers la daïra de M’Chedallah en 2011 et qui sont : le collège d’Ath Ikhlef, celui d’Ath Vouali, ceux d’Ahnif et Aghbalou entre autres, ont été victime d’ouverture beaucoup plus politique, avec une mise en service à l’état de chantiers, à telle enseigne que les parents d’élèves du CEM d’Aghbalou ont refusé d’envoyer leurs enfants dans cet établissement à moitié achevé et où étaient en pleine activité durant cette rentrée scolaire, toutes sortes d’engins de travaux publics. Au niveau de celui d’Ath Vouali, ce sont des malfaçons qui se sont manifestées quelques mois après sa mise en service, à l’image du mur d’enceinte du côté inférieur qui s’est effondré comme un château de cartes à la première chute de neige, cela ajouté à des fissures qui prennent des proportions alarmantes, apparues au niveau de la cour inférieure et l’ossature des logements d’astreintes.

Oulaid Soualah

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