Vendredi ne sera pas dimanche

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Depuis près deux mois, la rumeur sur le retour imminent au week-end universel, n’a cessé de s’amplifier, au point où certains y ont cru et se sont préparés à changer leur emploi de temps : le samedi, début de semaine, deviendra lundi, le lundi vendredi, et ce que l’on a l’habitude de faire le jeudi après-midi –la sortie ou le restaurant, on le fera désormais le samedi après-midi. On a voulu, comme preuve de ce changement ‘’certain’’ le fait que les vacances scolaires ont débuté un lundi et non un jeudi, comme c’est le cas d’habitude, ‘’pour habituer’’ les écoliers au nouveau jour de la semaine ! L’annonce de ce changement devait intervenir à quelques jours de la fin de l’année… Mais ce n’était qu’une rumeur… Une rumeur infondée, qui a été démentie : vendredi ne deviendra pas dimanche et le samedi après-midi ne remplacera pas le jeudi. On continuera à aller au restaurant le jeudi soir, à célébrer les fiançailles et les mariages les jeudis et vendredis ! Les tenants de l’immobilisme peuvent se réjouir et crier victoire. Mais, au fait, où est leur victoire ? Dans les retards que connaît le pays ? Dans les problèmes qu’il rencontre dans les échangent avec ses partenaires économiques qui, eux, travaillent le jeudi et le vendredi et se reposent le samedi et le dimanche ? Changer de week-end ne signifie pas, comme le croient les tenants de l’immobilisme, renoncer à nos traditions religieuses ou à notre personnalité. C’est simplement se mettre au diapason des nations modernes. La plupart des pays musulmans n’ont-ils pas adopté le week-end universel ?

S. Aït Larba

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