Le secteur de l’environnement dans la wilaya de Tizi-Ouzou ne cesse de connaître des dégradations à tous les niveaux et ce malgré les initiatives effectuées par les pouvoirs publics visant à la sensibilisation du citoyen afin de préserver cette dame nature. Pour rappel, les états généraux sur ce secteur en question tenus à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri en date du 28 octobre 2013 ainsi qu’au niveau de toutes les daïras n’ont malheureusement pas donné l’effet escompté puisque le problème de décharges sauvages et des poubelles n’a pas été résolu d’une manière définitive. En effet, une autre initiative du genre a été lancée depuis avant-hier par les pouvoirs publics et s’étalera jusqu’au 26 du mois courant. Une campagne qui sillonnera pratiquement les quatre coins de la wilaya et à travers laquelle seront abordés des thèmes axés sur la gestion des déchets ménagers et assimilés, les centres d’enfouissements techniques et la réglementation régissant les installations classées et la fiscalité écologique. Toutes ces initiatives s’ajoutent au concours Rabah Aïssat organisé par l’APW de Tizi-Ouzou depuis déjà deux ans, ayant pour objectif d’encourager les citoyens ainsi que les collectivités locales à préserver l’environnement. Cependant, le constat sur le terrain est tout autre, dame nature est agressée de toutes parts au grand dam des populations. L’exemple a été donné du coté du barrage de Taksebt qui est plus que menacé. Pourtant cet ouvrage qui, pour le moment, alimente le nord de la wilaya de Tizi-Ouzou ainsi que les deux wilayas de Boumerdès et Alger. En effet, le barrage est menacé par les infrastructures installées depuis déjà des années sur les bassins versants, telle que les petites et moyennes entreprises PME ( peinture, menuiserie…) susceptibles de constituer une menace permanente de pollution chimique qui s’ajoute aux déchets industriels qui se sont jetés pêle-mêle le long de la RN 30. C’est dire que l’incivisme a atteint son paroxysme du fait que « le citoyen d’aujourd’hui nettoie son environnement où il vit mais dépose ses déchets parfois même à quelques mètres du barrage d’où un danger sur la santé publique » Déplore un riverain du barrage. Cette situation ne laisse vraiment pas les habitants indifférents et dire que les 17 communes relevant des 6 daïras situées en amont de cet ouvrage hydrique, en l’absence des stations d’épuration (STEP) déversent au quotidien d’énormes quantités d’eaux usées qui finissent dans le barrage d’où une sérieuse menace écologique, des maladies MTH entre autres « Non seulement les déchets solides, les huiles et les peintures jetés par les citoyens mais il y a pire que ça ! Les égouts de toutes les régions situées en amont finissent directement dans le barrage » S’insurgera-t-il. Par ailleurs, Notre interlocuteur souligne que l’absence de décharges contrôlées dans plusieurs localités est à l’origine de ce désordre qu’on constate aujourd’hui « Nous avons procédé à maintes reprises à des opérations de volontariat, mais que faire devant l’ampleur des déchets en l’absence d’endroit où on va mettre tous ces déchets. Il est utile d’organiser des campagnes de sensibilisation, mais de l’autres côté il faut mettre le paquet pour réaliser des infrastructures qui, dit-on mettront fin à ces poubelles, ordures ménagères… » A-t-il conclu.
M.Z
