Les Subsahariens de plus en plus nombreux

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Dans la wilaya de Béjaïa, à l’instar des autres régions du pays, la présence en masse de réfugiés subsahariens se fait remarquer. Venus du Niger et du Mali, ils sont de plus en plus nombreux à arpenter les ruelles de la ville, une petite assiette à la main, pour mendier. Outre le centre-ville, ils ont investi le quartier des 4 Chemins et du pont «Scala», à l’entrée Est du chef-lieu de wilaya, où ils profitent de la lenteur de la circulation pour «agresser» les automobilistes. Paradoxalement, du temps des colons, un écriteau placardé au niveau dudit pont interdisait la mendicité dans tout le département de Constantine. Aujourd’hui, comme pour défier tout, ils y sont contre vents et marées. Ces vagabonds passent la nuit à la belle étoile mais l’hiver approche. À ce moment là que feront-ils avec leurs enfants en bas âge ? Seront-ils exposés aux intempéries sans que personne ne lève le petit doigt ? «Franchement, je sens une certaine gêne à la vue de bébés endormis sur les genoux de leurs mamans. L’Etat doit s’impliquer et les prendre en charge en attendant de trouver une solution définitive à ce nouveau fléau», dira Rachid, un cadre du secteur de l’éducation, rencontré à la gare routière où pullulent les subsahariens. Lors de la récente session de l’APW, ce problème a été soulevé par quelques élus. Le wali, tout en montrant des photos prises avec son portable, dira qu’en se rendant à leur lieu de résidence de fortune, il remarquera que ces derniers ont établi une sorte d’organisation, même dans la mendicité. Chaque soir, les mendiants rendent comptes au «patriarche» qui, stylo à la main, tient sa comptabilité. Mais pour ce qui est de l’intervention de l’Etat, le wali dira attendre les instructions de la hiérarchie. En effet, il avait déclaré à la radio locale, bien avant cette session de l’APW, qu’une commission ministérielle a été installée pour étudier ce phénomène et rendre des conclusions que doit appliquer le gouvernement. Entre-temps, le nombre de réfugiés africains s’amplifie et la période hivernale approche à grandes enjambées. Une solution doit être trouvée dans les meilleurs délais, dans l’intérêt de la population locale et de ces réfugiés.

A. Gana

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