Sans prendre de gants, la députée RND, Mme Zina Ikhkef, dégaine et répond en des termes virulents aux accusations formulées à son encontre par le coordinateur de wilaya de son propre parti (lire la Dépêche de Kabylie du 13 octobre) qui l’a étiquetée de « députée de quota », en l’accusant vertement « d’avoir dilapidé deux logements à l’entreprise ICOTAL de Béjaïa qu’il a revendus à son seul profit ». La parlementaire RND de la wilaya de Béjaïa, dans sa diatribe contre Amar Mehdi, a révélé que « cet énergumène (…) était tête de liste du parti en 1997 et n’a même pas réussi à réunir 100 voix, ce qui constitue une gifle cinglante pour lui. Et s’il a été sénateur, c’est grâce au tiers présidentiel (quota de l’UGTA) ». Plus loin, Mme Ikhkef dénie, dans un document portant son cachet, la qualité du secrétaire de wilaya du RND. « Suite à la démission de M. Alilat Omar du poste de secrétaire de wilaya du parti, la direction nationale a procédé à l’installation d’un directoire composé de 7 membres, dont je fais partie. Le sieur Mehdi Amar, étant une personne âgée, nous a été proposé comme coordinateur dudit directoire. Il prétend être secrétaire de wilaya, ce qui est faux et cela est une usurpation de fonction », écrit-elle dans sa réponse au premier responsable du RND à Béjaïa, en lui rappelant : « J’étais élue par les citoyens contrairement à lui, en 1997, où le parti avait raflé les législatives sauf à Béjaïa (…) ». Rebondissant sur la dernière session ordinaire du Conseil de wilaya du parti, Zina Ikhkef reproche à son frère ennemi d’avoir voulu « l’intimider ». Car, poursuit-elle, n’ayant pas admis que « la base le rejette lui et son petit groupe ». En ce qui concerne la décision de Amar Mehdi de saisir ce que de droit pour le gel de ses activités politiques jusqu’à nouvel ordre, l’ex SG de la section syndicale de l’ENMTP estime que « cela relève de la sénilité car ni lui ni le lache qui le conseille et le manipule comme une marionnette, n’ont ce pouvoir », tout en taxant le coordinateur de wilaya du RND de Béjaïa « d’illettré qui a la folie des grandeurs qui, malheureusement, ne lui sied guère ».
Dalil S.
