4 540 morts par an sur les routes en Algérie

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Avec ses 44900 accidents de circulation automobile, qui provoquent annuellement 4540 morts et 69500 blessés dont la prise en charge revient à plus de 100 milliards de DA à l’Etat, selon les chiffres fournis par un officier de la gendarmerie nationale, l’Algérie occupe la 4ème place mondiale en matière d’accidents de circulation routière, loin devant les Etats Unis, le Japon et les pays d’Europe où il y a pourtant beaucoup plus de véhicules qui circulent. Devant cette calamité nationale qui tue plus de personnes que le cancer et les autres maladies, le facteur humain est le plus cité. Pour atténuer un tant soit peu ce drame quotidien, pour qu’il y ait un peu moins de veuves et d’orphelins à cause de la route et réduire le nombre effarant de handicapés à vie, l’Association « Tariq Essalama » de Bejaïa a, sous le haut patronage du Ministre des Transports et sous l’égide du Wali de Bejaïa,  organisé samedi dernier, à la Maison de la Culture un séminaire national sur la sécurité routière sous le thème : L’impact de la vitesse  sur la santé et la vie humaine.  Ont pris part à ce regroupement des médecins orthopédistes, des urgentistes, un psychologue, des représentants de la gendarmerie nationale, de la Protection civile, des directeurs d’auto-écoles, des représentants d’associations de sécurité routière, des amis de la route, un représentant de la direction de formation de la SNTR, un membre de la Fédération arabe de la sécurité routière, un organisateur de voyages et d’autres personnes dont l’activité est en rapport avec la route. En plus des débats qui ont suivis les deux grandes conférences données, la première, par des médecins sur les répercussions physiques  et les conséquences organiques  d’un accidenté de la route et la seconde, par des officiers de gendarmerie sur les bilans et perspectives, le programme du séminaire a consisté essentiellement en l’organisation de deux ateliers, l’un sur les institutions publiques et la vitesse et le second, sur la société civile et la vitesse. Dans les débats, les intervenants ont surtout axé leurs questions sur le fait que malgré la densité de sa population et malgré la densité du trafic routier, il n’y a aucun feu tricolore aux carrefours et le plan de circulation dont tout le monde parle depuis des lustres n’est pas encore prêt de voir le jour à Bejaïa. Certains ont cité le cas de la RN 24 dans le sens Talza-Ouriane Amriou, au retour des plages de la côte ouest, où des chauffards doublent par la droite et par la gauche, en slalomant entre les conducteurs qui respectent leur file, sans être inquiétés par la police. D’autres, avec dépit, ont rappelé les innombrables « dos d’ânes » qui jalonnent la RN 26 entre Bejaïa et Akbou.

                             

 B. Mouhoub

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