«Krim Belkacem a été assassiné pour ses idées»

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«Krim Belkacem a été assassiné pour ses idées », a lancé M. Maïz Mohamed, ex-secrétaire général du Mouvement démocratique pour le renouvellement algérien (MDRA) lors d’une conférence organisé hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sous le thème : «Le combat démocratique de Krim Belkacem durant la période 1962-1970». Le conférencier dira que personne ne peut nier les sacrifices de cet héro avant, durant et post- indépendance. «Krim a continué son combat démocratique pour la liberté après l’indépendance», réitérera M. Maïz Mohamed. Ce dernier est allé loin dans ses déclarations pour accabler le pouvoir en place à l’époque. «L’assassinat de Krim Belkacem est un crime d’Etat qui est venu suite à une condamnation du tribunal révolutionnaire d’Oran. D’ailleurs, des centaines de militants ont été incarcérés au bout de quatre heures. En outre et suite à ce procès, il y a eu quatre condamnation à mort, dont trois ont été exécutées sur Krim Belkacem en 20 octobre 1970, Tansouet le 20 septembre 1970 et Tarbouche Mourad en 1972, alors que la dernière n’a pas eu lieu sur Slimane Amirat qui a été mis au sous-sol à Sidi El Houari», a-t-il révélé. Néanmoins, l’ex SG de MDRA souligne que «même si des discussions ont été établies avec tous les opposants, entre autres Krim, dans l’optique de réconciliation, cela n’exclut pas que l’assassinat a eu lieu suite à cette condamnation… Il y avait vraiment un appel de meurtre». Pour sa part, M. Babaci, président de l’association Casbah Alger et ancien officier de l’armée, a axé son intervention sur les faits qu’il a vécu durant cette période où il a joué le médiateur entre le pouvoir Algérien et Krim Belkacem. «C’était un grand homme ! On s’est vu à maintes reprises à Genève», avancera-t-il avant d’enchaîner : «Il a accepté de venir dialoguer avec le pouvoir Algérien à l’époque tout en préparant un plan de sortie de crise». M. Maïz, qui a pris une autre fois la parole, relate que «Krim est partie à la réception d’un hôtel en Allemagne pour répondre au téléphone, alors que les gens avec lesquels il était attablé lui ont mis un somnifère dans une tasse de thé dans l’optique de l’endormir. Krim, au bout de 5 à 10 minutes, commençait à somnoler. C’est là qu’ils ont profité de l’occasion pour le liquider dans sa chambre… Nous avons des témoignages et le temps opportun, toute la vérité sera dite sur son assassinat». Il est à noter que la salle de conférences de la maison de la culture a été hier, archicomble d’invités, de la famille révolutionnaire, ainsi que des membres de l’association «Tharwa N’Krim Belkacem». Il convient de noter que l’anniversaire de son assassinat a été commémoré comme il se doit à Alger, à Aït Yahia Moussa et au chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou.

M. Z.

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