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Les chaussées dans un piteux état

À Larbâa Nath Irathen, le constat est le même, les chaussées et les caniveaux sont dans un piteux état. Toutes les ruelles et les rues des villages mais aussi les chemins de wilaya sont jonchés de déchets et de canettes de bière. Aucun espace libre pour laisser l’eau des pluies circuler librement. Les citoyens retiennent leur souffle à chaque averse ou à chaque orage, de peur d’être inondés par ces pluies. En effet, dans plusieurs villages de la localité en question, les caniveaux sont complètement recouverts de sable et d’autres amas de terre qui s’y sont accumulés. Les automobilistes risquent à tout moment de faire un accident. Les plus touchés, dans cette histoire, sont les villages qui longent le chemin de wilaya reliant le chef-lieu et Tala Amara ou encore Oued Aïssi : tels que Imainserene, Afensou et Tighilt Hadj Ali. Ces chemins sont dans un état très dégradé par endroit les accotements, les caniveaux ou les rigoles, sont inexistants. Et les raisons sont multiples et complexes. En effet, la négligence de la part des autorités est pour beaucoup de chose, mais aussi, le citoyen à sa part de responsabilité. Les distances et les limites autorisées par l’Etat et par les lois, pour y construire une habitation, ne sont pas respectées. Et souvent les gens qui n’ont pas froid aux yeux ne se gênent pas pour grignoter ces chaussées à leur profit, afin d’y construire des murs, des garages, sans se soucier des dangers et des désagréments qu’ils causent pour autrui. Effectivement, les chaussées et les caniveaux ont un rôle primordial, ils évacuent l’eau des pluies. De la sorte, la chaussée reste intacte et elle n’est pas inondée par l’eau qui déborde de ces caniveaux. La question que tous les habitants se posent en voyant l’état de nos routes est : «Sommes-nous prêts pour affronter cet hiver ? Les routes de la localité en question sont-elles capables de supporter un autre hiver ?» Sûrement pas. Aucune de ces routes, à l’exception de la RN15 qui relie le chef-lieu à Tizi-Ouzou, ou le chef-lieu à Ain El Hammam, qui semble avoir été nettoyée. Mais tous les autres chemins sont abandonnés, sans parler des routes des villages qui sont elles aussi touchées par cette dégradation. Un des anciens membres du comité de village nous dira : «Chaque année, c’est la même histoire. Nos routes sont abandonnées et délaissées par l’Etat et les villageois sont obligés de s’organiser pour nettoyer les routes, si non, gare aux éboulements». Enfin, les citoyens lancent un appel aux autorités concernées afin de nettoyer les routes ou au moins de prendre en charge celles qui présentent un danger avant qu’il ne soit trop tard.

Youcef Ziad

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