"Dernièrement, nous avons même occupé la mairie pour revendiquer le bitumage de cette route",; nous apprendra un membre du comité de village de Tahachat.
Notre interlocuteur évoque tous les axes routiers qui mènent vers leur localité. » Aucun d’eux n’est épargné. Le plus dégradé est le tronçon entre le village et Thala N’Cheikh sur une distance d’environ deux mille cinq cents mètres linéaires. Et même vers le chef-lieu Tighilt Bougueni; c’est la même chose », enchaînera le même membre. Les habitants de ce village à équidistance des chefs-lieux des deux communes (M’Kira et Tizi-Gheniff) se plaignent de l’état de ces deux voies de communication qui leur endurent leur quotidien. « Même les fraudeurs refusent de faire des courses vers Tahachat. Ou s’ils acceptent, la facture ne sera que salée. A chaque fois, ils nous répondent que leur véhicule peine à échapper aux endroits les plus délabrés », ajoutera une autre personne. Vers Tizi-Gheniff, souligneront les deux interlocuteurs, le chemin communal est rétréci au lieu-dit « Vouslama ». « Il est envahi d’herbes sauvages de partout. Et même son état commence à s’aggraver », précisera le deuxième interlocuteur. Selon une autre personne, une fiche technique lui aurait été établie et il faut donc procéder à son inscription. En plus de ce problème, nos interlocuteurs ont évoqué le manque de transport scolaire de leurs enfants vers le CEM de Tamdikt. « Nombreux sont ceux qui font le trajet entre leurs domiciles et l’établissement à pied surtout que même les fraudeurs qui activent sur ce tronçon sont rares », signalera un parent d’élève. Dans la commune de M’Kira, il y a eu certes de nombreuses opérations de revêtement qui ont été réalisées ces dernières années, néanmoins, en raison de son relief escarpé beaucoup reste à faire dans le domaine de l’amélioration du réseau routier quand on sait, par ailleurs, que certains villages tel El Hammam sont à plus de treize kilomètres du chef-lieu. « Avant d’arriver à Tighilt Bougueni, on fait au moins deux escales. On doit passer par Draâ El-Mizan , puis Tizi-Gheniff et enfin le chef-lieu. En somme, à peu près une trentaine de kilomètres car si on passe directement par ce chemin qui relie notre village vers Tizi-Gheniff, on ne pourra pas trouver de moyen de transport. Il n’y a pas une ligne directe vers le chef-lieu. La meilleure solution est d’ouvrir une route par Taka. Cela nous fera à peu près quatre kilomètres. On a entendu que cette piste était inscrite, mais on ne voit rien venir jusqu’à présent », nous dira cet habitant d’El Hammam qui attendait un éventuel fraudeur de passage. C’est dire que l’éloignement de certains habitants des villages des chefs-lieux de nos communes souffrent encore du manque de transport même si on entend ici des responsables du transport dire que les lignes sont saturées.
Amar Ouramdane

