L’accès aux lieux publics constitue un grand problème pour les handicapés, en l’absence de l’accessibilité conçue spécialement pour eux.
Beaucoup de personnes à besoins spécifiques déplorent cette situation, en percevant cela comme une injustice, voire une offense à l’égard de cette frange fragile de notre société. Néanmoins, avec la création des associations de défense et d’aide au profit des handicapés, ces derniers se trouvent de plus en plus pris en considération, d’une part, par les pouvoirs publics et d’autre part par la société civile. En effet, la lutte pour les droits des handicapés ne date pas d’hier, et elle s’accentue présentement pour le bien-être de ces personnes. Même si beaucoup reste à faire, il n’en demeure pas moins que des acquis sont arrachés haut la main, surtout en ce qui concerne l’accessibilité qui harasse les handicapés, lesquels se trouvent, à chaque fois, confrontés à ces «montagnes» infranchissables pour eux, comme les escaliers et même les trottoirs, car leur handicape ne leur permet pas d’y accéder aisément!
Dans ce même ordre d’idées, nous avons remarqué que la plupart des institutions publiques dans la ville de M’Chedallah disposent d’espaces réservés à l’accessibilité des handicapés et des personnes âgées. Nous pouvons affirmer, sans encenser qui que ce soit, que cette ville, par rapport à d’autres dans la région, est la plus attentive en matière d’accessibilité pour les personnes à besoins spécifiques. Ainsi, l’agence postale, le siège de la daïra, les établissements de santé le service de l’état civil et dernièrement le siège de l’APC disposent tous d’accès aménagés pour les handicapés, se déplaçant par moyen de chaises roulantes ou électriques. Toutefois, en dépit de cela, il reste encore quelques endroits qui demeurent inaccessibles à cette frange de la société sans qu’une tierce personne n’intervienne, à l’image des établissements scolaires, les trottoirs, les commerces, etc. «Il est vrai que beaucoup reste à faire pour les handicapés dans ce pays. Tout d’abord, il y a la pension qui reste encore insuffisante ainsi que le matériel spécial, comme les chaises électriques qui sont très chères. Le problème concernant ce dernier point réside surtout dans la cherté et la rareté des pièces de rechange. C’est un grand problème pour nous, les handicapés !», affirme un handicapé habitant de la ville de M’Chedallah.
Y.Samir