Les deux communes de Tizi-Gheniff et de M’Kira qui forment la daïra sont à la recherche d’une entreprise de travaux publics, spécialisée dans le bitumage alors que la colère de leurs citoyens ne cessent de se manifester à l’approche de l’hiver. En effet, les travaux d’assainissement et de réalisation des canalisations pour le passage du gaz naturel le long des chemins ne sont pas encore achevés ou s’éternisent. Certains citoyens n’en ont cure de cette situation et veulent tout à la fois alors que d’autres prennent leur mal en patience. «A Tighilt-Bougueni, le chef-lieu de commune, la vie est devenue, depuis maintenant plus de deux années, un véritable enfer tant pour ceux qui résident que pour les usagers ou les autres villageois qui s’y rendent quotidiennement pour leurs courses. Ces travaux d’assainissements confiés à un entrepreneur qui ne possède que des moyens très limités pour ce projet devraient être confiés à un autre dont les capacités sont plus grandes. Ce n’est pas aux citoyens de subir tout ce retard mais aux responsables d’intervenir pour que celui-ci active ou du moins qu’ils résilient son contrat. Ce n’est pas possible qu’un projet d’une telle envergure, à l’intérieur du chef-lieu, soit détenu par un ouvrier ou deux n’ayant qu’une seule brouette», fulminent nos interlocuteurs tout en ajoutant qu’il est impossible de passer à l’opération de bitumage tant que cet entrepreneur ne termine pas les travaux qu’il s’était engagé à mener à terme. Il résulte que tout ce retard se répercute sur les chemins et les rues qui se détériorent de jour en jour : au moments des chutes de pluies, les nids-de-poules deviennent des étangs et en été c’est la poussière asphyxiante qui vous saisit à la gorge et vous aveugle. A Tizi-Gheniff, le problème est moindre d’autant plus qu’il ne s’agit notamment que d’une seule rue qui est encore décapée à l’intérieur de l’agglomération qui gêne la circulation bien qu’une entreprise ait été choisie. «Maintenant, le problème qui se pose aux deux APC de la daïra de Tizi-Gheniff est de trouver une entreprise de travaux publics qui puissent prendre en charge le bitumage d’autant plus que dans la région, il n’y a qu’une seule qui est complètement dépassée et ne peut s’engager dans les nombreux projets des autres localités. Les petites entreprises ne peuvent soumissionner car, comme consigné maintenant dans le cahier des charges, il est exigé que l’entrepreneur soit en possession d’une centrale à béton, ce qui n’est pas à la portée de tous, c’est pour cela que le premier entrepreneur avec lequel nous avions l’habitude de travailler ne peut plus soumissionner et tous les marchés qui lui avaient été confiés, lui ont été retirés.» nous déclare M.Amar Akrour, le P/APC de M’Kira que nous avons rencontré dernièrement.
Essaid Mouas
