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Un dépotoir devant l'annexe du CFPA

Ni les états généraux sur l’environnement, ni encore moins toutes les campagnes de sensibilisation sur sa protection n’atteindront leurs objectifs, si les mentalités ne changent pas. « Il faut que les citoyens apprennent à devenir civilisés. Et pourtant, ils ont tous les moyens de voir à la télé comment se comportent les humains sous d’autres cieux. A quand ce laxisme et cet incivisme? « , s’interrogera ce citoyen de passage devant l’annexe du CFPA au chef-lieu, Tighilt Bougueni. Tout comme celui-ci, d’autres font toujours la même remarque au sujet de cette insalubrité qui se propage dans cet endroit. En plus des immondices de tout genre, les marchands des fruits et légumes, qui s’y tiennent (lundi et mercredi), ne trouvent pas mieux  que de balancer leur marchandise périmée dans ce dépotoir, qui commence à grossir pour devenir un monticule . « C’est tout le monde qui jette ses restes ici. Même des «eaux sales» y sont jetées. Les riverains n’ont cure de ces odeurs nauséabondes qui s’y dégagent. Pour eux, l’essentiel est de se débarrasser de leurs ordures et de leurs restes de nourriture », précisera un autre passant. Au fil des jours, ce dépotoir deviendra une décharge à ciel ouvert, alors que les services de la commune assurent tout de même le ramassage des ordures ménagères déposées dans des bacs.  » C’est de l’incivisme pur », s’indignera un jeune homme, qui, avec d’autres, se préparait non seulement à interpeller les autorités à ce propos, mais aussi à surveiller les lieux pour saisir en flagrant délit les contrevenants.  » Ces personnes ne méritent pas seulement des amendes, mais des sanctions sévères par rapport à ce qu’elles commettent comme actions indignes de bons citoyens », estimera, de son côté un autre intervenant. Tout le monde s’accorde à dire que, dans certaines localités pour ne pas dire toutes, il est temps de rétablir la police communale qui veillera uniquement à la propreté et à réprimer ce genre de comportements qui gangrène nos sociétés.  » Avant, un seul agent, appelé communément Chambet, allusion faite au garde champêtre, menait à lui seul cette mission. Il passait même dans les villages. S’il remarquait un fumier non conforme, il convoquait, immédiatement, la personne concernée et l’amende lui était infligée sur le coup », se rappellera cet octogénaire, au bout de sa colère. Et de poursuivre:  » il est temps de revenir à ce mode de gouvernance. C’est ce qu’il nous faut. Ne dit-on pas que notre liberté devra s’arrêter là où commence celle d’autrui? C’est-à-dire que chacun est responsable de ses actes ». Pour un élu, c’est une honte de recourir à ce genre de pratiques, et pourtant, l’APC dépense énormément d’argent pour assurer cette mission.  » Il y a des bacs à ordures partout dans les quartiers. Je ne vois pas pourquoi ces gens-là balancent tout de leurs balcons. Sont-ils dérangés de mettre leurs déchets dans leurs poubelles? », s’interrogera cet interlocuteur.                    

 Amar Ouramdane

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