Le wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazghi, a donné avant-hier, jeudi, le coup d’envoi de la campagne de dépistage des lésions précurseurs du cancer du col de l’utérus et de sensibilisation sur le cancer du sein. À souligner que cette campagne est initiée par la Direction de la santé et de la population locale en faveur des régions retirées. En effet, c’est à l’occasion du mois rose de lutte contre le cancer du sein que la direction de la santé et de la population a initié une campagne de dépistage et de sensibilisation. Ainsi selon le programme initialement établi, des caravanes vont sillonner plusieurs régions de la wilaya, à l’image de Djemaa Saharidj, Azazga, Bouzguène, Illoula, Akkerou, mais aussi Aït Yahia Moussa, Draa EI-Mizan, Tizi-Gheniff, Boghni et Bounouh. Le wali a déploré dans un premier temps, le fait que cette initiative ne soit pas élargie vers des zones beaucoup plus enclavées que celles comprises dans le programme. C’est le cas de Zekri ou encore de Ouaguenoun. Des régions qui ne disposent pas de moyens et de structures de santé adéquats. Selon le Dr Benlala Dalila, médecin chargé du programme de prévention à la DSP, le chois des régions c’est fait pour des raisons de « technicité mais aussi pour la possibilité d’établir la lecture des examens de frottis ». Elle ajoute dans le même sillage que « les présidents des assemblées populaires des communes limitrophes à celles choisies ont été contactés pour nous aider en ramenant des femmes de leurs localités pour les faire bénéficier de teste de dépistage ». Les moyens et les potentialités mobilisés pour cette campagne sont : 03 clinos-mobiles, un comité d’organisation de la Direction de la santé et de la population, 10 médecins, 20 sages-femmes, 05 secrétaires médicales et 05 agents polyvalents, souligne-t-on. Des moyens devant permettre « d’examiner une moyenne de 200 femmes par jour », souligne Gaceb Mustapha, directeur de la santé et de la population locale. Ce dernier affirme que cela permettra à la population, notamment celle des zones isolées, « d’avoir une idée sur la pathologie ». L’importance de cette campagne a été soulignée, notamment en mettant en avant les résultats obtenus lors des précédentes campagnes. En effet, et avant le coup d’envoi de la caravane, on soulignera au wali que la dernière campagne a permis de détecter 22 cas de cancer du col de l’utérus à Azeffoun dont deux avancés directement soumis au traitement par chimiothérapie. À noter que cette campagne s’étalera jusqu’au 30 du mois en cours.
T. Ch.