C’est l’un des plus grands villages en matière de population et d’habitations. Si l’APC a engagé un collecteur privé d’ordures ménagères depuis plus d’une année, les habitants ne voient pas ce moyen renforcé. » Il ne passe qu’une seule fois par semaine.
C’est insuffisant. Ce ne sont pas tous les quartiers qui sont touchés. Il y a seulement les ordures déposées dans des bacs le long des routes principales qui sont enlevées. Par contre, il n’arrive pas chez nous », nous dira cet habitant d’Ath Mouh Ousalem. Comme ce citoyen, d’autres résidents des autres quartiers ont soulevé le même problème. Pourtant, a-t-on appris, des bacs à ordures ont été distribués pratiquement dans tout le village. » Maintenant, ce n’est plus comme avant, on ne peut pas jeter toutes nos ordures dans le fumier d’autant plus qu’il y a des produits dangereux pour nos champs. C’est pourquoi nous interpellons les responsables de l’APC d’ajouter au moins une rotation. En principe, le premier voyage concernera les maisons sises à partir d’Ath Thanouts jusqu’à Ath Abdellah, et le deuxième d’Ath Thanouts jusqu’à Iâzavène », suggérera un autre interlocuteur. Pour une source proche de l’APC, les moyens de la commune sont insuffisants pour faire d’autres conventions avec les privés. » Pour le moment, on s’occupe des grands villages. Et la rotation se fait de la même façon pour les villages. Les ordures ne peuvent être enlevées que là où il y a un passage », nous expliquera cette source. Et de reconnaître par la suite qu’il y a un manque qui ne sera comblé que si et seulement si l’APC obtenait un camion à benne tasseuse. La même source nous dira, par ailleurs, que le nombre de bacs à ordures remis aux comités de villages dépassait le millier. » Vous savez, c’est tout le monde qui réclame un enlèvement quotidien. Quelque part, c’est légitime, mais il faut dire quand même que nos villages se trouvent à des kilomètres du centre d’enfouissement technique ( CET) de Draâ El-Mizan d’une part; et d’autre part, je vous avouerai que même nos concitoyens ne nous aident pas. Nous avons remarqué que des bacs à ordures ont été saccagés ou ont carrément disparu », conclura la même source. En dépit des arguments des uns et des autres, personne n’oubliera que cette mission revient à la charge de l’APC d’autant plus que ces dernières années, le problème devient une priorité lorsqu’on sait que les pouvoirs publics dépensent énormément d’argent pour le régler : états généraux sur l’environnement, sensibilisations diverses, réalisation de CET et de décharges contrôlées. Il ne reste qu’à mettre en place un arsenal de mesures coercitives à l’encontre des contrevenants et des grands pollueurs.
Amar Ouramdane