La collecte des déchets recyclables dans la commune de Chorfa attise les convoitises de beaucoup de citoyens qui trouvent en cette activité secondaire une source de financement non négligeable pour affronter le dur quotidien, fait de dépenses de plus en plus onéreuses et lourdes pour leurs bourses.
Cette pratique on la trouve un peu partout dans les localités que compte cette municipalité mais probablement un peu plus du côté du village Toghza (5 kms de Chorfa) où les habitants amassent tout ce qui est recyclable dans des coins de leurs vergers, étant donné qu’ils disposent de beaucoup d’espaces pour parquer des fatras d’objets hétéroclites. Ainsi, une fois les objets sont ramassés et entassés en monticules, ces gens n’ont qu’à attendre la venue des récupérateurs de déchets, lesquels sillonnent plusieurs localités avec leurs camionnettes, à la recherche des déchets recyclables. Ces transporteurs le font savoir avec des klaxons stridents avec leur « 404 » bâchées, immatriculées à M’sila, Bordj Bou Arréridj, Bouira, etc. Et c’est le branle-bas de combat chez les ménages qui se ruent sur ces marchands afin de vendre tous les objets usagés, que ce soit les chaises en plastique, de l’électroménager, du mobilier, de la ferraille, du caoutchouc, etc. Les marchands munis de balances électronique pèsent les objets, calculent le prix et paye dans la foulée les ménages, qui se seront débarrassés des objets usagés et encombrants tout en récupérant quelques dinars sur leur vente. Faut-il souligner que depuis les dernières années, le commerce des déchets recyclables a connu une ascension fulgurante dans la région, eu égard aux énormes profits qu’il engendre. Dans la commune de Chorfa, plusieurs aires jouxtant la RN26 sont transformées en entrepôts des déchets recyclables. Des monticules d’objets hétéroclites sont amoncelés dans ces endroits en attente d’être vendus.
Y. Samir