Dans le petit village de Tisséghit nouvellement créé relevant de la commune de Seddouk dans la wilaya de Béjaïa, une trentaine de famille attendent depuis des lustres et impatiemment un projet d’assainissement qui les sortirait de l’ornière car il mettra fin à des fosses sceptiques qui leur engendrent moult problèmes, notamment les débordements des eaux qui dégagent des odeurs nauséabondes et inondent leurs jardins. Tenant compte de cette misère que ces familles endurent depuis belle lurette et ne pouvant octroyer un projet global qui toucherait toutes les familles dont les constructions sont éparses, l’APC de Seddouk a décidé de réaliser le programme par tranches. C’est en 2011 qu’elle a mis en place le projet de la première tranche d’une distance de 900ML. Un projet qui traîne en longueur depuis. C’est ce que nous expliquera M. Haroune Mouloud, le subdivisionnaire de l’hydraulique de la daïra de Seddouk. « Pour répondre aux revendications des habitants du village Tisseghit qui demandaient un projet de réalisation d’un réseau d’assainissement qui mettrait fin aux fosses sceptiques qui leur empoisonnaient la vie, nous avons décidé de réaliser le programme en plusieurs tranches. Le premier projet a été mis en place en 2011. Ce projet a été confié à une entreprise qui n’a pas pu le réaliser suite à des oppositions formulées par certains propriétaires terriens dont les parcelles sont touchées par le passage de la conduite. Cette première entreprise n’a pas trouvé meilleure solution que de se désister du projet en question. On était pris alors entre le marteau est l’enclume, c’est-à-dire entre les habitants qui réclamaient la réalisation du projet et les opposants qui campaient sur leur position. Il fallait donc changer le passage de la conduite d’une manière à arranger tout le monde et refaire les procédures d’octroi du projet à une autre entreprise désignée par consultation. Chose faite et le projet accuse un retard de trois ans. A notre grand étonnement, le lundi passé on a refait le tracé pour que l’entreprise puisse entamer les travaux de réalisation et les opposants en voyant la chaux ont réagi de nouveau voulant maintenir leur véto. Immédiatement on a improvisé une réunion où on a regroupé autour d’une table toutes les personnes concernées par ce projet et un compromis fut trouvé. Il ne reste donc à l’entreprise qu’à entamer les travaux » a expliqué en détail notre interlocuteur.
L.Beddar