Ne voyant pas leurs noms figurer sur la liste des admis au concours de recrutement d’ouvriers professionnels, un groupe de jeunes de la commune d’Ath Mansour a procédé hier, à la fermeture du siège de l’EPSP d’Ahnif, abrité provisoirement par la maison de jeunes d’Ath Mansour ce dimanche matin, et cela après un accrochage verbal avec la directrice de cette institution, nous apprend-t-on sur place. Ce groupe, qui serait composé de 05 jeunes selon notre source, a fermé cette administration après l’avoir vidée de ses fonctionnaires. A notre arrivée sur les lieux vers 10h30, le personnel était toujours regroupé dans la cour du siège, mais nulle trace ni des protestataires, ni encore moins des responsables de l’EPSP qu’on a essayé de joindre au téléphone, mais en vain. Cet état de faits s’explique par la perte de confiance entre administrateurs et administrés, mais aussi par l’absence des services de l’ordre public; sinon comment expliquer qu’un si insignifiant groupe de jeunes arrive à paralyser une institution publique des plus névralgiques, dont la compétence administrative s’étend sur pas moins de 26 unités de soins et 06 polycliniques réparties à travers le territoire de la daïra de M’Chedallah ? Rappelons que dans la commune voisine, Ahnif, ce sont les deux principales routes, qui desservent tout l’Est du pays, qui ont été fermées à la circulation durant toute une journée, la semaine écoulée, au niveau du carrefour de la gare au chef-lieu de cette commune, par plusieurs dizaines de jeunes pour protester contre les retombées néfastes d’une décharge publique mitoyenne de cette localité. Une action qui a durement pénalisé les milliers de routiers de ces importantes routes nationales qui ont rebroussé chemin après avoir attendu des heures durant sous les dards mordants d’un soleil caniculaire.
Oulaid Soualah