Le secrétaire général de l’Union de wilaya de Tizi-Ouzou de l’UGTA a réitéré hier, aux travailleurs de la chemiserie de Larbaâ Nath Irathen l’implication du syndicat pour remettre l’entreprise en marche.
Une réouverture exigée par les travailleurs qui ont tenu, hier, un rassemblement devant le siège du bureau de wilaya du syndicat pour exprimer leur ras-le-bol suite à cette crise qui perdure. En effet, ils étaient des dizaines de travailleurs et travailleuses de la chemiserie de Larbaâ Nath Irathen à se déplacer, hier, au niveau du siège du bureau locale de l’UGTA. Dans un premier temps, un rassemblement a été improvisé devant l’entrée du siège. Les protestataires ont exigé une entrevue avec le SG du syndicat afin de lui exposer leur détresse quant à la fermeture de l’usine depuis le 21 juillet dernier. Une situation qui pénalise énormément ces travailleurs. Pour ces derniers, l’usine qui était source de revenus pour de nombreuses familles démunies, des femmes veuves et autres cas sociaux, doit rouvrir ses portes le plus tôt possible. Soulignant une fois de plus qu’ils se sont démarqués du mouvement de protestation, les manifestants ont expliqué une fois de plus, comment ils se sont retrouvés impliqués dans un conflit « qui n’est pas le nôtre », a affirmé une représentante des travailleurs. Pour cette dernière, l’usine a été prise en otage par une certaine catégorie de travailleurs, soit une trentaine de personnes sur les 215 que compte l’usine. La représentante du collectif enchaine en affirmant : « Le départ du directeur est une décision arbitraire. D’autant plus que cela ne change rien à notre situation puisque l’usine est toujours fermée ». Les travailleurs, présents hier, ont par la suite été reçus par le secrétaire général de l’union de wilaya de Tizi-Ouzou, de l’UGTA. M. Bachir Ramdani tout en soulignant les efforts qu’entreprend le syndicat pour résoudre le problème, a déploré le fait que les travailleurs ne se sont pas présentés auparavant. D’autant plus que ces derniers se disent contre le mouvement de grève initié par une trentaine de travailleurs, comme ils l’ont souligné. Pour le SG du syndicat, il est primordial de régler la situation de l’usine. « Notre seul intérêt c’est l’usine et les travailleurs », dira-t-il en mettant en avant la nécessité de répondre à la plateforme de revendication au-delà d’autres considérations, comme c’est le cas de la réintégration des membres de la section syndicale de la chemiserie. Une décision à laquelle se sont opposés les travailleurs présents à la réunion d’hier. Pour eux, la loi doit être appliquée sur ces derniers qui ont usé de tous les moyens illégaux pour imposer la grève. Devant le même SG, les travailleurs citent ainsi des « menaces, insultes, coupures des machines en plain travail » dont ont fait usage les grévistes. Pour eux, le départ du directeur ne réglera rien de la situation au sein de l’usine. D’autant plus, soulignent-ils, « il a subi des diffamations de la part des grévistes qui l’ont accusé à tort d’entrer dans l’usine en état d’ébriété voir même d’harceler les travailleuses ». Des agissements jusque-là « méconnus de l’union de wilaya, mais sur lesquels la justice c’est penchée », ont-il ajouté en affirmant que la grève a été déclarée illégale au moment où le directeur de l’usine a eu gain de cause. La réunion d’hier, lors de laquelle les travailleurs se sont exprimés à cœur ouvert devant l’union de wilaya de l’UGTA, signera-t-elle la fin du conflit et la réouverture de l’usine ? Seuls les prochains jours le diront.
Tassadit Ch.