Le personnel administratif technique et de service (ATS) de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a répondu, hier, massivement, à l’appel du bureau de wilaya de leur syndicat (SNAPAP). Les manifestants ont crié leur ras-le-bol quant à leur situation socioprofessionnelle qu’ils qualifient de précaire. Les protestataires ont tenu, dès les premières heures de la journée, un sit-in devant le portail principal du campus de Hasnaoua, dénonçant haut et fort l’inertie de leurs responsables hiérarchiques : « Malgré plusieurs tentatives auprès de l’administration afin de trouver des solutions, aucune bonne volonté n’a été manifestée par nos responsables pour mettre fin au statu quo », peut-on lire dans l’appel du syndicat. Les rédacteurs fustigent l’ex-recteur et les services de wilaya : « ces responsables ont détourné un reliquat de 25 logements censés être attribués aux fonctionnaires ATS depuis 2002 », lit-on plus loin dans le même document. Le secrétaire général du SNAPAP de Tizi-Ouzou, M. Sediki Rachid, soulignera en fait que sur les 150 logements accordés à l’université Mouloud Mammeri, 95 ont été attribués aux enseignants alors que la loi dit que les enseignants n’ont droit qu’à 60%. « La répartition des quotas s’effectue comme suit : 60% pour les enseignants, 40% pour les ATS et les œuvres sociales », explique le SG, rappelant que 30 logements seulement ont été attribués aux ATS. « Il reste encore 25 logements qui n’ont pas été distribués. Nous avons fait plusieurs écrits mais ceux-ci sont restés lettre mortes », ajoutera-t-il. Le syndicat dénonce en outre le retard cumulé dans la réalisation des 244 logements LSP de Tamda par l’OPGI, depuis le payement de l’apport personnel en 2009 : « Notre administration ne fait preuve d’aucune réelle volonté de régler définitivement ce problème, pourtant l’assiette a été réservée ». Notre interlocuteur ajoutera : « l’université vient de bénéficier d’un autre quota de 240 logements professionnels, les ATS exigent leur quota dans toutes les attributions de logements au profit de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, comme le stipule l’instruction ministérielle ». M. Sediki dénonce par ailleurs une mauvaise gestion de l’administration de l’université. Il convient de souligner enfin que cette journée de protestation a paralysé la circulation automobile vers le campus de Hasnaoua durant toute la journée, du fait que tous les portails ont été fermés par les protestataires.
M.Z