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Booster la coopération commerciale et industrielle

Une vingtaine d’hommes d’affaires allemands, pour la plupart chefs d’entreprises, ont rencontré, hier à la résidence d’Etat ‘’Djenane El Mithaq’’ leurs homologues algériens, dans l’optique de favoriser le développement d’un partenariat, notamment dans le secteur de l’industrie, et de renforcer les échanges entre les deux pays.

Organisée par le ministère de l’Industrie et des mines, cette rencontre, qui traduit la volonté des deux parties à consolider davantage leurs liens de coopération, a également pour objectif d’identifier les opportunités d’investissements dans le domaine industriel. Les champs d’intervention des entreprises allemandes, connues pour leurs produits robustes et fiables, sont divers. On peut citer les  secteurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique, de l’énergie, des technologies de la construction, de la métallurgie, de l’industrie mécanique de l’automobile et de la santé et pharmaceutique. Il faut savoir que l’ouverture de l’économie algérienne aux entreprises étrangères, avec son corolaire la règle 51-49 %, ne semble pas décourager l’élan des industriels allemands. Bien au contraire, cette volonté d’aller de l’avant a été réaffirmée à l’occasion de la 4e session de la commission économique mixte, tenue à Alger, les 12 et 13 mars 2014, et qui a permis aux deux parties d’aborder plusieurs axes de coopération, entre autres, dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie,  des PME, des ressources en eau, de la santé des transports, de la formation et de la technologique. C’est ainsi que le directeur général de la chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie, Marko Ackerman, nous a fait part, en marge de cette rencontre,  de « la nécessité de mettre en place un cadre général pour faciliter la coopération économique à travers les entreprises, sachant que plus de 320 entreprises allemandes opèrent en Algérie ». De plus, « La coopération algéro-allemande est en mesure de dépasser la vision étroite, car d’importantes potentialités existent en Algérie », a indiqué pour sa part son excellence l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Algérie, Gotz Lingenthal. Aussi, la coopération entre les deux pays ne se limite pas à l’aspect commercial, puisque le représentant diplomatique en Algérie dira : « nous envisageons également d’agir pour contribuer à moderniser l’économie et le développement industriel, et je pense que le secteur privé allemand peut offrir d’intéressantes prestations et une assistance pour les entreprises algériennes. Nous pouvons aussi aider les entreprises algériennes pour une meilleure croissance ». Voilà qui pourrait donner un véritable coup de fouet à ce segment de coopération restée sous estimée. Aujourd’hui, les deux parties semblent prendre conscience de l’opportunité de booster la coopération commerciale et industrielle. Pour leur part, les chefs d’entreprises allemands sont conscients que le bassin méditerranéen est l’une des régions où la croissance économique est la plus dynamique ». Mais, affirment-ils, « ce potentiel demeure largement sous-estimé en particulier par l’Allemagne, alors même que cette dernière jouit d’une très bonne réputation dans la région ». Du côté algérien, la ferveur est la même et les objectifs presque identiques. Et c’est Brahim Abdelatif, président du conseil exécutif de la chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie (AHK) qui le résume : « Notre objectif est de renforcer la coopération économique interdisciplinaire et le développement, mais de promouvoir également l’échange interculturel au sein de la région ». Et d’ajouter avec optimisme : « avec un focus tout particulier sur les petites et  moyennes entreprises, nous relions l’économie, la science et la politique afin d’assurer un échange durable entre des partenaires égaux ». Pour ce qui est de la technologie de pointe que les Allemands ont su développer et exporter, le président de AHK a fait savoir que  « les entreprises allemandes sont prêtes à apporter leur savoir-faire dans tous les secteurs économiques et industriels y compris la technologie de pointe », a-t-il indiqué en marge de cette rencontre qui est sans aucune doute de bon augure pour l’économie algérienne, à la veille de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce.

Ferhat Zafane

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