Poursuivant ses rencontres avec les acteurs politiques et sociaux, en vue de la tenue de la Conférence Nationale du Consensus, le Front des Forces Socialistes était, hier, l’hôte du Mouvement populaire algérien (MPA).
En l’absence du secrétaire général du parti, Amara Benyounès, la délégation du MPA était composée de Khatir Baroudi, SG par interim, Djamila Khiar, secrétaire nationale à l’organique, et de plusieurs cadres du parti. La délégation du FFS quant à elle était composée de Mohamed Nebbou, premier secrétaire du parti, et Youcef Aouchiche, responsable de la communication au sein du parti, ainsi que deux autres cadres. A la question de savoir quel était le bilan de ses rencontres avec les partis, Mohamed Nebbou répondra qu’il était prématuré de dresser un bilan tout en soulignant le fait que «certains objectif fixés ont été atteints». «Aujourd’hui, nous avons rencontré nos amis du MPA, avec lesquels nous avons échangé nos points de vue et nous avons fait un point sur la situation qui prévaut à l’échelle nationale, régionale et internationale. Nous avons échangé dans un cadre fraternel et dans un débat franc nos points de vue et avons convenu de nous revoir dans les prochains jours. Le contact est donc maintenu», fera savoir le premier secrétaire. Questionné à propos des points de convergences avec le parti de Amara Benyounès, le responsable du FFS a indiqué que «l’essentiel est que les points de convergences soient nombreux afin d’aller ensemble vers une nouvelle ère pour le pays et c’est à ce titre que nous avons proposé à nos amis du MPA notre vision pour une sortie de crise et l’instauration d’un Etat de droit et de liberté». Les contacts entre les deux formations sont donc au stade préliminaire et les jours prochains auront, selon le premier secrétaire du FFS, à définir la position définitive du MPA quant à l’initiative du FFS. Pour sa part, le sénateur MPA de Relizane a réfuté l’idée avancée par le FFS, à savoir qu’il y a une crise latente, mais a reconnu, en revanche, que les insuffisances sont criardes et que le parti ne peut nier tout ce qui a été réalisé jusque-là. C’est pourquoi, a-t-il ajouté «nous œuvrerons avec nos partenaires politiques à aller de l’avant pour la construction d’une Algérie forte». A propos de ce qui a été discuté avec la délégation du FFS, Khatir Baroudi a fait savoir que les deux formations partagent beaucoup de points, notamment pour ce qui est de la nécessité d’aller vers un Etat fort, d’instaurer la liberté d’expression et donner un nouveau souffle au développement du pays. Ce qui est certain, a ajouté le SG par intérim du MPA, «c’est que nos points de vue ont souvent convergé. Nous allons, pour notre part, soumettre toutes ces décisions aux instances du parti qui se réuniront d’ici peu, lors du Conseil national. Ce sont elles qui trancheront sur la position à prendre par rapport à l’initiative du FFS consistant en la tenue de la Conférence Nationale du Consensus». Interrogé sur ce qui aurait constitué des divergences à l’issue des discussions politiques entre les deux délégations, Khatir Baroudi a fait savoir : «globalement, nous étions d’accord sur les grands axes et nous avons longuement discuté sur le principe de la légitimité des institutions, à commencer par l’institution présidentielle qui reste pour nous un préalable».
Ferhat Zafane