Un monument laissé à l’abandon

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Érigée au milieu des années 80, au lieu-dit ״ Guer-Ivardan״, la stèle commémorative à la gloire des chouhadas, communément appelée par la population locale «Makam Echahid», est laissée en jachère à telle enseigne que ce lieu mythique renvoie une piètre image de ce qu’il devrait être. Situé à la croisée des routes menant vers Semaoune-Oufella et Semaoune-wedda, ledit monument, édifié à la gloire des preux martyrs, tombés au champ d’honneur, est devenu un lieu de lascivité et de dévergondage. Gravats, déblais, canettes de bière, bouteilles en verre et autres déchets jonchent et l’enceinte et les alentours du «makam echahid». Ce même lieu est devenu un refuge pour des picoleurs s’adonnant à cœur joie à s’enivrer sans se soucier de leurs actes viciés et malsains. Les canettes de bière de toutes marques et sous toutes formes jonchent le sol, et pour couronner le tout, des tessons de bouteilles tapissent le site. Une image peu reluisante de ce que devrait être ce lieu, censé rendre hommage à des hommes et des femmes ayant irrigué de leurs sangs une Terre nommée Algérie. «Il est exécrable de voir l’état d’insalubrité totale du cippe, évoquant la mémoire de nos parents», s’indigne un membre de l’organisation des enfants de Chouhadas (ONEC). Les membres de l’ONEC, dont le siège juxtapose celui de l’APC, ont interpellé à moult reprises le premier magistrat pour que cesse le trépignement de ce monument, de facto, lui rendre son cachet d’antan.  Une simple opération de désencombrement, de nettoyage et la pose d’une cloison peuvent mettre fin au dénigrement et aux actes de vandalisme que subit au quotidien le monument des Chouhadas.

Bachir Djaider

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