Le comité national des intendants de l’éducation nationale a dénoncé «la fuite en avant » du département de la tutelle qui n’appelle pas à un dialogue «sérieux» pour prendre en charge les doléances des grévistes. «En dépit de la poursuite de la grève des intendants, qui a entamé son quatrième mois, la ministre continue de faire la fuite en avant, en appelant à un dialogue pour le 17 novembre, ce qui dégrade davantage la situation», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par ladite organisation syndicale affiliée à l’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF). Ce dernier a qualifié de «répressive» la récente circulaire du département de Benghabrit qui oblige les syndicats à présenter 20 jours à l’avance une demande, avant de tenir une réunion. «Comment peut-on prendre une telle décision sans faire participer les syndicats du secteur ?», s’insurge le syndicat. Face à cet état de fait, les intendants de l’éducation maintiennent toujours leur mouvement de grève qu’ils considèrent être «la seule voie pour arracher leurs droits socioprofessionnels. On refuse la politique de marginalisation exercée par la tutelle», a lancé la même source. Il est utile de souligner que les protestataires ont tenu, jeudi passé un rassemblement national devant l’annexe du ministère de l’éducation nationale, à Alger pour exprimer leur ras-le-bol et pousser la tutelle à ouvrir les portes du dialogue, afin de prendre en charge leurs revendications. Les grévistes dénoncent la dernière directive ministérielle portant sur leur droit de prétendre à une prime pédagogique, à l’instar des autres fonctionnaires du secteur et qui complète la directive 004/2014 de juillet dernier. Les intendants de l’éducation nationale revendiquent la révision du statut particulier, ainsi que la participation au concours d’accès au grade d’inspecteur financier. Ils mettent en avant la nécessité d’indemniser l’encadrement des examens scolaires, la correction, la promotion au rang de vice intendant des agents comptables, qui ont cumulé 10 ans de service et l’institution du poste d’intendant formateur.
Samira Saïdj