L’école primaire de Gribou, à quelques kilomètres du village Biziou, dans la commune d’Amalou, attend, depuis plus d’une décennie, son ouverture, afin de la mettre au service des enfants de la localité pour lesquels elle est destinée.
Construit depuis le début des années 2000, l’établissement scolaire, composé d’un bloc pédagogique de trois salles de classes et d’un logement d’astreinte, est resté à ce jour, un lieu fantôme livré à la déprédation et à la patine du temps.
Les parents d’élèves, qui nourrissaient quelque espoir quant à l’ouverture de ce primaire, ont du se résoudre, la mort dans l’âme, à aller scolariser leurs progénitures dans d’autres établissements éloignés.
« C’est un gâchis lamentable que de réaliser à coup de milliards des projets pareils, pour les laisser ensuite à l’abandon », affirme, désabusé un habitant de Gribou.
« Être obligé d’inscrire un enfant à l’école de Biziou, pendant que celle du village reste désespérément fermée, révèle l’absence de vision prospective et la légèreté qui président à la gestion d’un secteur aussi stratégique que celui de l’éducation », souligne un autre citoyen de Biziou, enseignant de son état.
N.M.