Les gardes communaux en conclave

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Le musée d’Ifri, sis sur les hauteurs de la commune d’Ouzellaguen, reste une place mythique incontournable, chargée d’Histoire et de mémoires. 

En cette occasion du 60ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, l’association socio-culturelle du village Tighilt Messaoud, relevant de la commune de Fenaia, a pris l’initiative de commémorer cette date emblématique du 1er novembre, en collaboration avec les responsables dudit musée, par l’invitation d’anciens maquisards dans le but d’apporter leurs témoignages relevant de la guerre de libération et rappeler à la nouvelle génération tous les sacrifices et les affres qu’a vécus le peuple algérien sous le joug du colonialisme français. Dans la matinée de ce samedi 1er novembre et comme à l’accoutumée, les festivités ont démarré par le rituel de l’hymne national, suivi de la pose de gerbes de fleurs. Un sit-in, improvisé par les gardes communaux, s’est invité aux festivités afin d’interpeller les officiels sur la nécessité de la prise en charge de ce corps, longtemps resté la hantise des autorités, et qui ne cesse de réclamer ses pleins droits comme le reste des corps de sécurité. Des prises de paroles étaient improvisées par des délégués, venus de différentes wilayas, saisissant cette occasion pour dire haut et fort que leurs sacrifices ne doivent pas partir en boucanes, d’autant plus que plus de 4000 morts sont enregistrés dans les rangs de la garde communale, sans omettre les milliers de blessés qui pâtissent au quotidien. « Notre démarche est légitime et nous ne visons aucunement de salir cette date emblématique qu’est le 1er novembre, mais le mutisme et la non-reconnaissance de nos droits par le gouvernement nous poussent davantage à nous radicaliser », dira un garde communal, venu d’Akbou. Toutefois, la célébration de ces dates historiques n’attire pas autant de monde que les années précédentes, d’autant plus que la frange juvénile boude ces événements qui paraissent aux antipodes de la réalité de leur quotidien. 

Bachir Djaider

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