Le projet de la discorde

Partager

Lors de la dernière réunion des élus de l’assemblée populaire communale de Seddouk tenue, la semaine dernière, dans la salle des fêtes de la municipalité, le maire a présenté un projet qu’il a défendu crânement, mais sans obtenir le consensus espéré.

Il s’agissait de la location du parc du Tigre conçu pour le loisir des enfants. Le maire a justifié cette location à un privé par les investissements qui seraient éventuellement réalisés par le locataire pour l’amélioration de la qualité du service. «Le parc est actuellement géré par l’APC. Il ne fonctionne pas comme il se doit. Si on le loue à un privé nous allons récupérer les quatre ouvriers de la commune qui y travaillent en ce moment et épargner à l’APC les charges qu’il lui occasionne. En plus, le locataire réaliserait éventuellement des investissements, tels que la création d’une cafétéria», a souligné l’édile communal. Il a soumis, en premier lieu, son projet pour appréciation aux élus, où seul un membre de la liste indépendante, se positionnant comme force de l’opposition, est intervenu pour dire qu’il est contre cette idée de location d’un bien communal. Le maire a, ensuite, soumis le projet aux membres du conseil consultatif en les consultant un à un. Les réponses furent mi-figue mi-raisin, du fait que certains étaient pour et d’autres contre. Il a, par la suite, élargi la consultation aux citoyens présents dans la salle. Certains ont approuvé et d’autres ont désapprouvé la proposition. N’ayant pas pu avoir le soutien de son projet par la majorité des citoyens, le maire a renoncé à sa soumission à délibération, préférant laisser le temps aux uns et aux autres de bien réfléchir à la question. Le parc du Tigre est construit il y a 3 ans par l’APC sur une assiette foncière qui a servi de cimetière chrétien français. Le consulat de France, constatant que le mauvais entretien du cimetière a produit la destruction des tombes, a préféré délocaliser les ossements au cimetière chrétien de la ville de Béjaïa. Il a rendu, donc, le terrain à la municipalité de Seddouk, tout en émettant le vœu de la voir utilisé comme lieu public, jardin par exemple. L’APC de l’époque, pour joindre l’utile à l’agréable, c’est  à dire respecter le vœu du consulat de France et faire un projet d’une utilité public, a pris l’initiative de créer un espace de loisirs pour enfants, le dénommant le Tigre. La ville de Seddouk compte, donc, trois parcs de loisirs pour enfants. Le deuxième parc, crée il y a six ans, est implanté dans la cité des 48 logements. Ce parc n’a pas tenu longtemps, puisque les enfants, au lieu de l’utiliser pour leurs loisirs, ont préféré détruire totalement toutes ses infrastructures. Un troisième parc a été crée récemment au quartier d’Ighil Hamama.

L.Beddar

Partager