Des propriétaires crient au scandale !

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«Non à la hogra. Rendez-nous nos terrains qui ont été vendus avec des actes falsifiés et qui sont entre les mains de la mafia»,c’est ce qu’on pouvait lire sur les pancartes brandies, hier matin, par une centaine de personnes face au siège du tribunal administratif de la ville de Béjaïa, dans le but d’interpeller les pouvoirs publics et les élus locaux quant à leurs doléances qui datent depuis des années.

En effet, la fumée fut visible de loin, au niveau de l’intersection de la cité EDIMCO, au centre ville de Bejaïa, l’endroit choisi par les héritiers Aboud qui ont procédé à la fermeture de ce tronçon routier depuis 8h du matin. «Nous avons des actes en bonne et due forme, mais nous sommes marginalisés dans ce pays, comme nous n’avons trouvé personne à nos côtés. Cependant, nous demandons l’intervention immédiate du ministère concerné pour mettre fin à ces dépassements», s’indigna Hafid Aboud, l’un des héritiers et fils d’El Hachemi. Et d’ajouter : «Nous avons organisé un sit-in, la semaine passée, face au siège de la wilaya mais jusqu’à ce jour, aucun responsable n’a daigné se rapprocher de nous. Où sont les élus locaux ? Quel serait leur rôle, s’ils ne sont pas du coté des citoyens et des familles marginalisés ?».

Par ailleurs, ces protestataires ont distribué des dépliants aux usagers de la route et aux passants pour les informer des raisons de leur action qui fait suite à de longues procédures de justice. A rappeler que le tribunal de Béjaïa s’est déclaré incompétent. Il est à noter que le directeur de la conservation foncière de la wilaya de Béjaïa, lui-même, nous a confié que les héritiers Aboud El Hachemi possèdent tous les droits légaux, ainsi, les terrains en question sont leur bien vis-à-vis de la loi. La même source nous a indiqué que sa direction n’a délivré aucun acte de propriété aux acheteurs, en l’occurrence les entreprises qui construisent actuellement des immeubles sur place. «L’endroit en question n’a même pas été cadastré. Je confirme que ces terrains reviennent aux héritiers d’El Hachemi Aboud qui doivent faire établir une frédha pour que chaque héritier entre dans ses droits». Les membres de la famille Aboud menacent de mener d’autres actions dans les prochains jours, si leur doléances ne sont pas prises en charge.

Hafid Nait Slimane

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