La campagne de l’olivaison est à nos portes. Paradoxalement, c’est l’angoisse chez certains propriétaires d’oliveraies pour la simple raison est que la main-d’œuvre manque cruellement pour ce genre d’activité harassante de surcroît ! Chaque année, les oléiculteurs se trouvent confrontés à ce lancinant problème. Chez les ménages, à titre illustratif, qui possèdent des oliveraies, cela devient un véritable casse-tête, en ce sens que le travail des chefs de familles et les études des enfants ne permettent pas d’effectuer la collecte des olives. Ce qui fait que ces propriétaires se lancent dans la recherche de ce que l’on appelle les métayers, en kabyle : «Aâmal» pour leur faire épargner cette besogne qu’ils ne peuvent pas accomplir pour divers empêchements! Mais voilà ces métayers il n’y en a pas beaucoup également, ce qui fait que la tâche s’annonce d’ores et déjà compliquée pour les oléiculteurs. Dans la localité de Chorfa, pour ne citer que celle-ci, la cueillette des olives devient difficile, par les temps qui courent, à cause du manque des cueilleurs. Les ménages se démènent comme des diables pour s’offrir les services de tierces personnes pour le ramassage du fruit oléagineux. Comme il est difficile de trouver «l’oiseau rare», les métayers en l’occurrence, des ménages ont trouvé une idée ingénieuse en procédant par l’affichage des annonces dans les rues en proposant la cueillette d’une telle ou telle oliveraie non sans omettre de mettre le numéro de téléphone ! «Les temps ont beaucoup changé ! Les gens sont très occupés par leur travail ou études. Ce qui fait que les ménages n’ont plus le temps de s’occuper de leurs oliveraies. Il y en a ceux qui laissent les récoltes pourrir sur les branches parce qu’ils ne trouvent pas des cueilleurs Le désintérêt et la désaffection touchent, surtout, la masse juvénile, pour qui la récolte des olives est démodée, eux qui aiment se prélasser et mettre de beaux habits au lieu d’être utiles. Le chômage n’existe en vérité que dans la tête des fainéants!» constate amèrement un septuagénaire du village Ichoukar.
Y.Samir