Au siège de l’APC de Frikat, la veillée organisée dans la nuit du premier novembre pour commémorer le soixantième anniversaire du déclenchement de la révolution a été l’occasion pour la jeune génération de montrer toute sa fierté d’être née dans une localité qui compte deux cent trente(230) martyrs et qui a enfanté un certain 10 octobre 1919, l’un des éminents dirigeants de cette guerre, en l’occurrence feu le colonel Amar Ouamrane. Cependant, ces jeunes n’ont pas été du tout tendres non seulement avec tous les ex responsables locaux mais aussi avec ceux à qui incombe la responsabilité de l’écriture de l’Histoire de la glorieuse lutte armée. « Nous ne connaissons rien de notre histoire, de l’histoire de notre localité et de ses héros, de tout ce qui s’est passé durant la révolution, pis encore, le colonel Amar Ouamrane, un héros national, n’a même pas quelque chose de symbolique chez lui. Il n’y a ni stèle ni statue à la hauteur de l’homme qu’il fut…» Fulmine ce jeune étudiant à l’endroit des anciens et actuels responsables locaux de différentes organisations. Aussi, il a fallu beaucoup d’efforts pour les conférenciers pour trouver des arguments à même de faire comprendre à ces jeunes la difficile tâche de l’écriture de l’histoire. Il appartient aux propres enfants de la localité d’entreprendre ce travail ardu pour récolter tous les témoignages possibles. Par ailleurs, d’autres ont accablé de griefs les anciens élus qui ont érigé une stèle à la mémoire du héros de la révolution sur un château d’eau et ont voulu savoir pourquoi sa demeure natale n’est pas classée à l’instar de celles des autres dirigeants de la révolution de sa stature. Les ex élus présents ont fait état de toutes les difficultés qu’ils avaient rencontrées en ce temps pour concrétiser de tels projets. Au demeurant, M. Slimane Ouali, le premier magistrat de la localité de Frikat, a annoncé qu’ outre la grande stèle qui lui sera dévouée, le premier nouveau lycée de la localité sera baptisé au nom du colonel Ouamrane afin d’honorer les sacrifices du héros de la révolution.
Essaid Mouas