Pénurie d’imprimés S12

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La généralisation du passeport biométrique n’a pas fait que des heureux, d’autant plus que les tracasseries liées audit document dissuadent les plus téméraires, à telle enseigne que l’administré est désemparé à l’idée de demander le nouveau passeport.

Une ruée inhabituelle de demandeurs du fameux acte de naissance, de type S12, est enregistrée, ces derniers jours, au niveau du service d’état civil de la commune de Chemini. « En plus du poids de la bureaucratie, l’administration est devenue un casse-tête chinois pour le citoyen lambda. On ne sait où donner de la tête avec cette file de gens en attente de recevoir un papier administratif », dira un quadragénaire. Cette longue attente devant les guichets tracasse plus d’un, et ne donne guère une image reluisante de l’administration, devenue par la force des choses une sorte de phobie pour l’Algérien. Une pénurie sensible du document 12 S se fait ressentir ces derniers mois, de facto, l’augmentation des frais de quittance à 6000 DA pour l’obtention du nouveau passeport biométrique n’a fait qu’encourager les administrés à se ruer au niveau des états civils pour enfin avoir le fameux document, indispensable pour compléter le dossier afférent au passeport biométrique. Idem pour les services de la daïra qui, eux aussi, connaissent les mêmes scènes, et où les usagers sont astreints de prendre leurs nerfs en patience. L’obtention du passeport biométrique est soumise à une série de questions transcrites sur le formulaire à remplir par l’ayant droit. Avec ces nouvelles mesures, les usagers se sentent pénalisés en raison des files d’attente qu’ils doivent observer devant les différents guichets de l’état civil ou ceux afférents à la daïra. Nonobstant les dernières mesures prises par le gouvernement afin d’alléger le nombre de documents administratifs ; ces deniers restent le cauchemar de l’Algérien, convaincu que son quotidien est rythmé par des va-et-vient à l’administration. La paperasserie étant une spécificité algérienne, de facto, les documents remplissent les tiroirs sans vraiment trouver une solution aux multiples désagréments engendrés par la multiplication de documents. « À quoi servirait de supprimer des documents pour en rajouter d’autres. L’administration complique plus qu’elle ne simplifie. Il est du devoir de notre gouvernement de penser à opter pour une documentation digeste», avance un cadre à l’administration.

Bachir Djaider

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