Entrés en grève illimitée, depuis la semaine dernière, à l’appel de leur syndicat (UGTA), les travailleurs de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées, unité de Béjaïa, ont soulevé en plus des revendications socioprofessionnelles communes à leurs collègues des autres wilayas du pays, le problème épineux « du vieillissement du personnel ». « Nous demandons à la tutelle de procéder à un recrutement urgent de nouveaux travailleurs pour renouveler le personnel de l’ONAAPH de Béjaïa. En effet, la majorité des travailleurs prépare sa retraite, ce qui créera à coup sûr un déficit énorme en matière du personnel », a indiqué l’un des grévistes de l’ONAAPH de Béjaïa. Par ailleurs, ces frondeurs, qui ont adhéré massivement au mot d’ordre d’une grève illimitée, décrétée par le bureau national de leur syndicat, réclament une augmentation salariale et l’octroi de diverses primes auxquelles ils sont exclus. « Nous voulons être alignés sur la même grille de salaire des secteurs dépendant du ministère de Travail et de la Sécurité sociale, tels que les travailleurs de la CNAS, la CNAC, la CASNOS, la CNR, lesquels sont avantagés par rapport à nous », a-t-on réclamé. En outre, le syndicat de l’ONAAPH exige un changement de statut à cet organisme public. « Nous voulons un statut identique à celui de la CNAS. Le statut d’Epic est inapproprié pour la mission et le rôle de l’ONAAPH », nous a déclaré hier, un responsable de l’unité ONAAPH de Béjaïa. Notre source a informé que le mouvement de protestation pourra continuer cette semaine, si aucune réponse n’est parvenue des pouvoirs publics. « Pour le moment, nous n’avons rien reçu du bureau national de notre syndicat. La grève se poursuivra normalement, si la tutelle n’a pas répondu favorablement à nos revendications », a-t-il affirmé. Pour rappel, ces travailleurs ont observé au mois de juin dernier, une grève de plusieurs jours pour les mêmes doléances. Notons, par ailleurs, qu’un service minimum a été assuré par l’ONAAPH de Béjaïa pour approvisionner, notamment les malades stomisés en poches de stomie.
Boualem Slimani