La conférence nationale du consensus au menu

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La fédération de Tizi-Ouzou du plus vieux parti d’opposition, en l’occurrence le FFS, a organisé, hier, une rencontre, dans le sillage de la campagne d’explication et de sensibilisation de ses militants à son initiative relative à la conférence nationale du consensus.

Cette rencontre, qui s’est déroulée dans la grande salle de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, élargie aux militants, élus et anciens de 63, s’est limitée à n’aborder qu’une seule thématique tournant autour du projet de consensus. Elle a été animée par Mohamed Nabou, 1er secrétaire national du parti, et Djamel Baloul, secrétaire national à l’animation politique, lesquels, ont clarifié la position de leur parti quant à sa démarche pour « la sortie de la situation de crise, pacifique et consensuelle ». « Notre proposition a été unanimement saluée par les 1 400 congressistes aux 5e assises tenues par notre formation en juillet 2013, et puis chemin faisant, elle ne rencontre que l’agrément de la société parce que notre but est de réaliser pacifiquement les aspirations aussi bien politiques, économiques, sociales et sécuritaires du peuple algérien. Nous ne cherchons pas l’affrontement, la culture du FFS c’est le dialogue », dira Djamel Baloul. Abordant « l’anarchie » provoquée par le Printemps arabe, l’orateur dira : « Nous voulons un printemps algérien avec tout ce que cette saison suppose de beau, de fleuri et de gaieté et pourquoi pas un printemps maghrébin qui scellera la fraternité l’amitié entre les peuples de la région et qui transcendera les régimes en permettant la libre circulation des personnes et le libre échange des biens. » Il rappellera aussi que l’idée de son parti est une « approche tactique et stratégique » à même de susciter la cohésion nationale, créer une dynamique constructive et réhabiliter le politique. « Le FFS se veut une bouée de sauvetage de l’Algérie » ajoutera-t-il. M. Baloul a, en outre, mis l’accent sur la date du 7 avril 2014 et son appel à la tenue d’une conférence nationale de consensus en précisant : « Le cadre de cette conférence sera inclusif et transparent. On nous reproche d’être des médiateurs au service d’une partie alors que nous sommes les facilitateurs d’un compromis entre toutes les parties dont le seul bénéficiaire est le peuple. » Lui succédant, le premier secrétaire nous apprend que « le parti a commencé ses consultations avec les partis, des représentants de la société civile et des membres de la ligue des droits de l’homme. Jusque-là 21 rencontres ont eu lieu avec, entre autres, le Parti des travailleurs, le MPA, le Front du changement, le Front El Moustakbal, le Conseil national autonome des personnels enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), et  le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) ». Ceci dit, la dite conférence « n’est pas une fin en soit, elle comporte des étapes, des discussions qui seront difficiles mais nous sommes disposés à dialoguer avec tous les algériens. » M. Nabou n’a pas manqué de révéler que même les chancelleries ont été mises au parfum de l’initiative du FFS.

Sadek A. H.

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