Il y a urgence d’agir au niveau d’Ahl Ksar, une localité située à 25 Kms au Sud-est de Bouira, pour restaurer la paix troublée par la violence et l'insécurité.
Il y a, en premier lieu, l’urgence de prendre en charge une jeunesse désœuvrée, et qui trouve tout naturellement dans la drogue, l’alcool et, corollaire allant de soi, la débauche et la violence, un exutoire tout désigné. La situation est telle, en effet, qu’un membre de l’APW l’évoquait en termes alarmants devant l’assemblée réunie en session ordinaire à la fin du mois dernier. Selon lui, il n’y pas d’endroit dans ce village qui ne soit devenu un lieu de débauche. Même la forêt proche n’est pas épargnée par ce fléau. Et de citer le cas de cette couturière qui ramassait, chaque matin, une grande tripotée de bouteilles et de canettes de bière devant la porte de son local. Des habitants nous font part de la montée en puissance de l’insécurité régnant dans cette commune. Rappelant le dernier assassinat du chanteur Lili dans son domicile en septembre dernier, ils dénoncent de nombreux vols de voitures et de bétails, de cambriolages de boutiques… Le dernier attentat datait d’une semaine. Le propriétaire d’un troupeau essuyait une tentative de vol sur son cheptel, à la cité des 120 logements. Mais il pointe aussi du doigt le stade où les orgies n’attendent pas toujours le soir pour se donner libre cours. Devant tant d’insécurité la population, excédée et inquiète, demande la création d’une police de proximité dans ce chef-lieu de commune afin que cesse cet état de fait qui menace la sécurité des biens et des personnes qui y vivent. Nous savons, d’autre part, combien les propriétaires de biens se sentent désarmés de fait devant les tentatives de vols qui les visent. Leurs fusils confisqués durant la décennie noire, ils s’avèrent, dès lors, des proies plus faciles pour les malfaiteurs, qui, sachons-le, redoublent d’audace et de témérité dans leurs attaques à mains armées.
Aziz Bey