Entre veiller et réveillonner

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A Tizi Ouzou-ville, on est certes loin de l’ambiance qui a prévalu comme de coutume en pareilles circonstance, mais la cité affichait quand même une timide animation.En effet,la ville n’est pas complètement emballée à fêter le nouvel an comme autrefois. Les décors déployés cette année sont franchement moins obstentatoires, même si les commerçants ont misé gros pour amplifier la comptabilité de fin du mois. Pour eux, c’est à l’image d’autres fêtes, une occasion à ne pas rater pour renflouer les caisses, peu importe comment. Inutile donc de s’attarder sur les prix qui ont flambé en l’espace de ces dernières quarante-huit heures. Le poulet, très prisé à défaut de “miss dinde” carrément hors de portée de la moyenne bourse, a subi une augmentation sensible. Il y a trois jours de celà, la viande blanche était coté à 120 DA. Hier, le prix a quasiment doublé, pour atteindre les 190 DA. Comme si soudain, les appréhensions de la grippe aviaire, à l’origine de la baisse du prix du poulet, ont été carrément oubliées. En tous les cas, le client achète, et ça fait le bonheur du vendeur qui aspire à combler le manque à gagner de ces derniers jours, depuis que la grippe a fait parler d’elle. Mais ça reste une affluence relative qui a été enregistrée sur le poulet. Comme ça été également le cas sur la bûche. Elle reste demandé mais pas trop. Jadis en pareille rendez-vous quasiment tous les passants s’encombrent de cette boîte à la forme unique. Ça n’a pas été le cas cette année, du moins à Tizi Ouzou ville où la fameuse bûche était largement disponible sur les étales jusqu’à une heure tardive de la journée. Autrefois, il fallait faire la queue pour l’avoir… pour les prix les pâtissiers ont pourtant fait l’effort à ce que toutes les bourses puissent y accèder.Il y en a même des pièces proposées à 200 DA. Mais ça n’a pas branché grand monde. Dans les esprits on s’est sans doute déjà mis à penser à l’Aïd, au mouton, aux garnins qu’il faudra bien habiller, à la rentrée des vacances qui s’effectuera juste le lendemain de ce réveillon. Forcément, tout ça a un prix, et il faudra l’honorer. Et ça coûte cher déjà. Mais il y a également Yenayer, notre nouvel an à nous… Mais là c’est une autre histoire. Car pour hier soir, il y a eu ceux qui étaient prêt à consentir les grosses folies. Même si réveillonner a toujours été assimilé à entamer le nouvel an le moins “conscient” possible pour ne pas dire plus.Hier en début de soirée, Tizi Ouzou affichait une mine plutôt claire malgré les turbulences météorologiques annoncées. On avait prédit la neige à 500 m. Il n’y a eu même pas une averse de pluie mais il était quelque part assuré que la nuit allait être abondamment arrosée.

Amel C.

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