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«Mon nouvel album sortira le printemps prochain»

Rencontrée au gala artistique organisé à Mechtras lors des festivités de la célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de la révolution Algérienne et après avoir amplement réussi son spectacle, elle a bien voulu répondre aux questions de la Dépêche de Kabylie. Il s’agit bien sûr de la talentueuse chanteuse, à la voix chaude et à l’allure angélique, Maylès, l’artiste de la chanson «Tafunast Umarkanti», des Ath Yenni.

La Dépêche de Kabylie : Maylès est bien connue en Kabylie, mais on vous demandera quand même de vous présenter au grand public.  

Maylès : Maylès est une femme comme toutes les femmes kabyles. Elle aime chanter par-dessus tout, et ce, depuis sa tendre enfance, d’autant plus qu’elle est issue d’une région qui a donné plein de grands artistes à l’Algérie, à l’image d’Idir et Feu Brahim Izri. Maylès est aussi une bijoutière comme la plupart des femmes des Ath Yenni.  En somme, Maylès n’a rien de particulier par rapport aux femmes Kabyle, sauf peut être ce désir de chanter à l’infini.

Parlons alors de vos débuts dans la chanson.

A l’âge de 10 ans déjà je chantais dans la chorale de l’école et je participais aux fêtes organisées à différentes occasions. J’ai aussi fait la danse folklorique avec la troupe Ithrane de la Maison de la culture Mouloud Mammeri. C’est ainsi, et petit à petit comme un oiseau qui construit son nid, j’ai pu mettre mon premier album sur le marché en 2005 avec le studio Maâtkas Music. Un album qui a fait le plein et qui continue d’en faire parler de lui, puisque, dans toutes les fêtes en Kabylie, les citoyens ne s’en passent pas encore, jusqu’au jour d’aujourd’hui. Son Titre Tafunast Umarkenti vous dit surement quelque chose, et, bien sûr, il y a d’autres belles chansons sentimentales et rythmées. Les fans ont vraiment adoré et ils me le rappellent à chaque fois ; j’en suis toute satisfaite et je les remercie. En 2009, il y a eu un autre Album chez les éditions Bouchama, un cocktail : on y trouve du sentimental, des chants traditionnels et du spécial fête. L’année passée, j’ai fait un live intitulé Tameghra, avec l’édition Akhalaf.

Y a-t-il un nouvel album en préparation ?   

Je n’en ai encore parlé à personne, mais je ferais une exception pour votre quotidien, qui s’occupe des jeunes chanteurs et du domaine culturel. Il y a, en effet, un nouvel album qui contient une douzaine de chansons, il sortira, sauf imprévu, au printemps prochain chez les éditions Kenza.  J’ai mis dans cet album, en plus des chansons rythmées, un titre dédié aux enfants, il s’intitule «Mimi Yinou Dhabahan». Je ne peux pas dire davantage, vous me comprendrez. Je promets que cet album sera bien fait et à la hauteur de ce que souhaite mon public. Il sera, à coup sûr, comme les précédents albums, incontournable pendant la célébration des fêtes de l’été 2015.

Maylès arrive-t-elle à vivre de son art ?

Bien sûr que non. Mais ça me permet de boucher quelques trous. Il est vrai que la chanson me rapporte un peu d’argent, et l’animation des fêtes de mariage et nationales sont une source qui m’aide à mieux vivre, mais pour dire que cela est suffisant pour vivre et s’acquitter de toutes les obligations, ce serait un mensonge. La preuve est que je suis bijoutière comme beaucoup de femmes des Ath Yenni. Je mets la main à l’argent et je fabrique des bijoux Kabyles.

Quel sont vos chanteurs (ses) préférés (es), et, surtout, que dites-vous du niveau de la chanson Kabyle ?

Pour moi, la référence reste Nna Chérifa, que dieu ait son âme.  Puis viennent toutes les anciennes, à l’image de Nouara, Nora et Malika Domrane. J’aime bien écouter aussi Akli Yahiaten, Kheloui lounes, Matoub, ait Menguelet, sans oublier Idir et feu Brahim Izri de chez nous. Pour ce qui est du niveau de la chanson Kabyle, je dirai qu’il y a beaucoup de belles choses, d’autant plus que les moyens techniques existent maintenant. Il y a aussi du moins bon, je conseille aux débutants d’étudier la musique et de demander conseil aux plus anciens. C’est la seule manière que je connaisse pour progresser. Au final, un grand merci à votre quotidien.

Entretien réalisé  par Hocine T

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