Les élus FFS de l’APC d’Ifigha, relevant de la daïra d’Azazga, sise à 38 kms à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, dénoncent «avec vigueur», écrivent-ils dans une déclaration rendue publique, «la situation hors du commun qui prévaut à l’APC et les pratiques irresponsables du maire et sa gestion de l’APC» qu’ils qualifient d’«opaque et clanique» caractérisée par «un climat délétère dans tous les secteurs». Selon les rédacteurs de la missive, ils seraient «indésirables» à l’APC, et «invités juste pour dire (Oui) ou (Non) et (El djalssa marfoua). «Nous n’avons aucun droit de regard sur la gestion de l’APC, aucun !» déplorera Mohand Mezani, l’un des quatre élus FFS de cette APC. Pire encore, ajoutera-t-il, «les délibérations durent à peine deux minutes. J’ai chronométré la durée de la dernière en date et elle a duré en tout et pour tout, 01 minute et 45 secondes très exactement». Selon les signataires de la déclaration, les délibérations ne sont jamais affichées et aucun PV ne leur a jamais été remis par l’exécutif de l’APC. Ils dénoncent «des carences à tous les niveaux» ainsi qu’une gestion unilatérale de l’APC. «Aucune concertation n’est engagée avec les représentants des villages, encore moins avec les associations et les personnalités de la commune», souligneront-ils encore. Les contestataires disent que le P/APC de leur localité affiche «un laisser-aller flagrant dans le volet de suivi des travaux engagés dans le périmètre de la commune, des travaux de gaz naturel à Tabourt et à Achallam, bitumage à Moknea, alors qu’à Agouni Kherradha à Ait Issad, un mur s’est carrément effondré», fustigent-ils. Entre autres signes de défaillance de l’actuel exécutif, les protestataires mettent en exergue l’état des routes des villages qui, selon eux, «se trouvent dans un état de dégradation avancée» et il n’y a qu’à voir l’état des routes à Achallam, à Tabourt, à Hidous et Aourir pour constater de visu leur état de délabrement. Ces élus FFS dénoncent également «un favoritisme flagrant» qu’ils ont constaté dans les recrutements à l’APC. Si non, s’interrogent-ils, «comment interpréter le faite que l’écrasante majorité du personnel et des fonctionnaires de l’APC soit issue d’un seul village !» Selon les signataires de la déclaration, aucun programme de développement n’est élaboré et ce, écrivent-ils, «en dépit de la manne financière dégagée par les pouvoirs publics à travers différents programmes». «Tout le territoire de la commune est devenu un dépotoir à ciel ouvert et toutes les entrées de la commune sont jonchées d’ordures», déplorent-ils. En plus du volet gestion de l’APC, les élus accusent le maire de «tentatives d’agression physique» sur les élus. «Des dépassements inacceptables, soulignera Mohand Hadjaf, également élu FFS à l’APC d’Ifigha, que nous avons signalé via des correspondances au chef de daïra. D’ailleurs, nous tenons à prendre à témoin la population et nous réaffirmons nos engagements à faire face à ces comportements indignes qui sont d’un autre âge».
Karima Talis
