La lutte antiterrorisme se poursuit, sans répit, dans les différents maquis de la Kabylie. L’état semble déterminé à éradiquer ce phénomène qui ne cesse de plonger des populations dans la psychose, l’émoi et la consternation.
Un phénomène qui perd, d’ailleurs, du terrain, ces quelques dernières années. Cela dit, des résidus de ces terroristes sévissent encore au grand dam des populations dans les différents endroits. Boumerdès, Bouira, Tizi-Ouzou et à un degré moindre Béjaïa sont les wilayas qui enregistrent le plus la présence des groupes armés. A Tizi-Ouzou, depuis presque une semaine, les forces de l’armée nationale populaire (ANP) ont enclenché une vaste opération de ratissage dans les forêts d’Ath Douala, à quelques 17 km au sud du chef-lieu de wilaya, précédé par une autre menée à Tikdjda, sur les monts d’Ath Ouacifs. Une opération où les éléments de l’ANP ont pu neutraliser, jusque-là deux terroristes dans ce massif boisé situé entre les villages de Thadarth Oufella et Tamaghoucht. Les informations en notre possession, des rafales et des bombardements ont été entendus durant toute la journée d’avant-hier. La même source avance que deux autres sanguinaires auraient été éliminés par les éléments, dans la soirée de la même journée, du côté de Tamaghoucht donnant vers la forêt de Takhoukht. «Ce qui est sûr pour le moment c’est que la zone de Béni Douala est pilonnée depuis déjà une semaine et les forces de l’armée nationale sont déterminées à ratisser tout le massif fortement boisé. Bilan de ce ratissage pour le moment, deux sanguinaires neutralisés : l’un durant la journée du dimanche passé et l’autre retrouvé mort, avant-hier, mardi au même lieu. On parle, aussi, de deux autres sanguinaires qui sont abattus de Tamaghoucht relevant de la commune de Béni Aissi », rappelle notre source. À la wilaya de Bouira, plusieurs actes terroristes sont perpétrés dans différents coins en ce début du mois en cours. Le premier a ciblé une patrouille de la gendarmerie nationale qui escortait des expatriés Chinois et Turcs dans la commune d’Ahnif. En outre, un engin artisanal s’est explosé ciblant un convoi militaire dans la municipalité de Souk El Khemis, à l’Ouest de Bouira. Fort heureusement que cela n’a pas fait de victime. Durant la même période, un ancien terroriste de la ville de Lakhdaria, relevant de la même wilaya, repenti en 2013, a été la cible des terroristes. La victime succomba à ses blessures lors de son évacuation à l’hôpital. C’est dire que ces actes terroristes ont pris de l’ampleur dans la wilaya. Les éléments de l’ANP n’ont pas lésiné sur leurs moyens et ont passé au peigne fin toutes les régions susceptibles de servir d’endroits de repli à ces hordes sanguinaires. À Béjaïa, une bombe artisanale a été explosée dans le massif boisé d’Akfadou blessant un soldat de l’ANP qui était en exercice d’entraînement. Une opération de ratissage a été enclenchée par les forces armées en vue de neutraliser ces terroristes qui écument encore dans cette forêt. Quant à Boumerdès, les éléments de l’ANP ont intensifié les opérations de ratissage sur tous les fronts. Ces derniers se sont déployés au niveau des zones susceptibles : Ghezrwal, Ain El Hamra, Mazer, Oudjehani, Cheffar, Zaâtra… pour justement les nettoyer de ces groupuscules de terroristes. Dans le même ordre d’idée et à la fin du mois d’Octobre passé deux éléments de l’ex-GSPC ont été capturés et plusieurs casemates ont été détruites, à Tizi-Ouzou, plus précisément, à Idjeur, une commune relevant de la daïra de Bouzguène, à 71 km au nord du chef-lieu de wilaya, un terroriste a été capturé dans un cybercafé. Il va sans dire que depuis l’assassinat du touriste français, Pierre Hervé Gourdel par un groupe armé islamiste, les éléments de l’ANP ont intensifié les opérations de ratissage dans les monts du Djurdjura ainsi que dans les différents maquis de toute la région.
G. A.