Depuis le lancement des travaux sur la RN 68 qui concernent son élargissement et à sa rénovation, les transporteurs assurant la liaison entre le chef-lieu de commune et les villages de Sanana et Ichoukrène subissent des désagréments au quotidien. » On ne plus passer par Boufhima non seulement à cause de la poussière et maintenant de la boue, mais aussi parce que ce tronçon de plus de cinq kilomètres est impraticable. Alors, nous sommes contraints de faire plus de six kilomètres de plus pour arriver à notre destination », nous dira ce transporteur par fourgon accosté devant le stationnement à proximité de l’ex salle des fêtes. Et un autre d’ajouter: » En plus, ce ne sont pas seulement ces kilomètres de plus qui nous empoisonnent notre quotidien, il y a aussi les autres routes que nous empruntons. A partir du lieu-dit Les Flissi jusqu’à Sanana et même jusqu’à Ichoukrène, la route est dégradée. Même celle allant de l’intersection avec la RN 25 jusqu’à l’autre intersection du chemin à partir de Tiqartarth N’Chachith n’est pas en reste. Certes, cette route avait subi une restauration en tapis, mais avec le passage du réseau de gaz naturel, elle est dégradée à divers endroits. En tout cas, nous sommes exaspérés ». Au passage, d’autres automobilistes évoquent l’état dans lequel se trouve ce chemin communal. « A certains endroits, il est devenu presque impraticable. Je vous citerai le tronçon entre Tiqantarth N’Chachith jusqu’à quelques mètres de l’entrée de Sanana. En plus des crevasses et des nids-de poule, il y a aussi deux glissements de terrain non réparés jusqu’au jour d’aujourd’hui. Vraiment, parfois, je pense même à abandonner cette activité. Ce que nous dépensons pour les réparations dépassent ce que nous gagnons si on met en compte les autres charges », poursuivra notre deuxième interlocuteur. A ce sujet, nous avons contacté un membre du comité de village de Sanana qui nous apprendra que le cas de cette route a été même soulevé devant le directeur des travaux publics. « Nous avons rencontré le DTP, il y a de cela, environ huit mois. Quelques jours après, une délégation a été dépêchée sur les lieux et un constat a été fait. Mais, depuis, nous n’avons eu aucune réponse. Et nous attendons toujours », enchaînera le même membre. Selon une source proche de l’APC, effectivement, il y a eu une sortie sur les lieux et une fiche technique avait été établie. « Certes, cette route nécessite une restauration, mais nous souhaitons la retarder jusqu’au passage du gaz naturel. Sinon, le bitume sera dégradé comme tout ailleurs et il faudra repartir à zéro. En tout cas, le réseau routier dans notre commune subit de jour en jour des restaurations diverses. Et cette route nous préoccupe au plus haut point », conclura la même source.
Amar Ouramdane