Un café littéraire ouvre ses portes

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Les clubs et autres cafés littéraires au niveau de l’Université Akli Mohend Oulhadj de Bouira font cruellement défaut, pour ne pas dire qu’ils sont inexistants. Afin de parer à cela, le département des Lettres et langue arabe, à l’initiative d’un groupe d’étudiants, a ouvert le premier club littéraire dudit département. Ainsi et lors d’une cérémonie assez sobre, ces étudiants, une vingtaine environs, ont exprimé leur «envie» de créer un espace, où ils peuvent, ainsi que tous les adhérents, exprimer leurs opinions, échanger des avis autour de réflexions constructives. Faiza, une étudiante en Master 2 en langue arabe, a expliqué lors d’une brève intervention, que le but de ce club littéraire est de «faire naître une dynamique qui peut transcender tous les clivages et les idéaux, le tout avec l’espoir de redonner au milieu estudiantin la place qu’il mérite», précisera-t-elle. Concernant les diverses activités que ce club compte mettre en place, l’oratrice fera savoir que «les débats seront ouverts à tous et que tous les sujets ayant trait à la société et la place de l’étudiant dans cette dernière sont les bienvenus ». Et d’ajouter : «En outre, des lectures de poèmes, prose et autres récitations seront au menu». Cependant et malgré cette louable initiative, certains étudiants et adhérents ont regretté le cadre «protocolaire et rigide» de ce café lequel n’est qu’à ses débuts. De leur avis, «le café littéraire doit être indépendant et non chapeauté par l’administration». Il est vrai que la présence de certains professeurs dans ce club, a, quelque peu, «gâché» l’atmosphère, d’autant plus que ces enseignants useraient et abuseraient d’une certaine langue de bois, laquelle est à proscrire dans ce genre d’espace. Certes, on est loin de l’ambiance du «Cercle des poètes disparus» et son célébrissime «Capitaine ô mon capitaine !», néanmoins, ce genre de démarches est à saluer et à encourager, dans une université algérienne qui manque affreusement de créativité et d’initiative de la part des étudiants.

R.B.

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