Le chef-lieu de la daïra de Souk El-Khmiss, à une cinquantaine de kilomètres à l’Ouest de la wilaya de Bouira, offre une image des plus désolantes. Les ruelles sont dans un état de dégradation avancé. L’opération d’aménagement, tant attendue par les riverains, tarde toujours à voir le jour. Une simple virée dans cette commune suffira pour constater l’ampleur de cette situation. En effet, toutes les artères de la ville sont parsemées de nids-de-poule si bien que les automobilistes éprouvent d’énormes difficultés à y circuler. «Nous attendons un projet d’aménagement du chef-lieu depuis plusieurs années, mais voilà que les responsables locaux attendent la fin des travaux de raccordement au gaz de ville pour lancer le chantier de réhabilitation», nous dira Nassim, un jeune riverain, avant d’affirmer : «Le projet de raccordement au réseau du gaz de ville accuse un énorme retard. Un retard qui nous pénalise sur les deux plans, puisque notre commune reste sans gaz naturel et sombre davantage dans la dégradation et l’anarchie !». Ce triste constat est aggravé par la prolifération de la saleté et l’anarchie tous azimuts qui gagnent tous les coins de la ville. «Notre commune accuse un grave retard en matière de développement», se désole Hamid, un enseignant à la retraite. Et d’enchaîner : «Nos jeunes sont livrés à eux-mêmes et souffrent du chômage et des fléaux sociaux. Ces jeunes ne disposent même pas d’un stade ou d’une salle de sport ; pour s’entraîner, ils sont obligés de se déplacer vers Aïn-Bessem, sur une distance de près de 20 Kms !». Nos interlocuteurs affirment, également, que les constructions illicites poussent comme des champignons dans tous les coins et recoins. La station de bus se voit, à grande échelle, transformée en bidonvilles, sans qu’aucun responsable ne daigne intervenir pour y mettre un terme et instaurer de l’ordre. Plusieurs abribus sont transformés en échoppes, où s’écoulent toutes sortes de produits. Les projets visant à améliorer le cadre de vie des habitants sont tous au point mort à Souk El-Khmiss. Aucun espace vert n’est aménagé. En somme, la liste des incohérences est beaucoup plus longue qu’on ne le pense. Nos interlocuteurs affirment, également, qu’ils souffrent de coupures répétitives d’eau potable ; ce qui cause des pénuries chroniques de cette matière.
O.K