Interpellé jeudi dernier par la police à Seddouk, Rachid Nekkaz, leader du mouvement pour la jeunesse et le changement, a été déféré hier, devant le procureur près le tribunal correctionnel d’Akbou, puis devant le juge d’instruction du même tribunal. Deux avocats de la LADDH, Me Sofiane Ikken et MeYasser Belamri, ainsi que d’autres dépêchés depuis Alger se sont constitués depuis hier pour la défense de l’inculpé. Rachid Nekkaz est poursuivi pour le chef d’accusation d’«incitation à attroupement». Selon l’un de ses avocats joint au téléphone, Rachid Nekkaz aurait tout «nié» devant le procureur lors de sa comparution des griefs retenus à son encontre et consignés dans le PV établi par la police lors de sa garde à vue. Appréhendant le pire, les avocats de l’inculpé s’attendent à ce que le juge de l’instruction du tribunal d’Akbou décide, au terme de l’audition, soit son placement sous mandat de dépôt ou sa remise en liberté provisoire. Dans un communiqué de presse, diffusé hier en milieu de journée, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme se dit rester «mobilisée pour exiger sa libération immédiate et l’abandon de toute poursuite judiciaire à son encontre». On a appris de sources sûres que Nekkaz a été relâché au terme de son audition. Néanmoins, l’affaire demeure en instruction.
D. S.