Le projet de réalisation des cent locaux commerciaux porté dans le programme quinquennal du président de la République a vu le jour à Bechloul à la fin de l’an 2011. Bâtis au centre du chef-lieu de la commune, ces espaces commerciaux ont attiré la convoitise de beaucoup de postulants et plusieurs demandes ont été formulées dont l’espoir d’en bénéficier. Néanmoins, les clauses arrêtées pour l’acquisition d’un espace au sein de cet immeuble ont déçu plus d’un, puisque la priorité a été accordée aux jeunes ayant bénéficié d’un crédit auprès de l’ANSEJ. C’est pour cette raison que la commission de la daïra de cette même localité chargée justement d’étudier et d’affecter ces locaux aux jeunes postulants qui répondent aux normes requises a procédé à la livraison d’une cinquantaine de locaux. A l’intérieur de cet immeuble on y trouve des salons de coiffure, des ateliers de réparation du matériel informatique, des cybercafés, de la confiserie et du pressing. Selon les informations recueillies auprès d’une source fiable, la partie inoccupée au sein de ce grand espace commercial relève du manque de dossiers de postulants dont l’activité répond aux critères arrêtés pour l’acquisition d’un local dans cette formule. Trois années se sont écoulées depuis la réception de cet immeuble et une bonne partie de locaux demeure à ce jour non affectée ce qui, inévitablement, ne fera que provoquer la dégradation des lieux. Et ce n’est pas uniquement cette usure qui se profile déjà qui portera préjudice à cet espace, mais ce sont les bénéficiaires qui seront touchés également par cette situation. Et au rythme où vont les choses, seule une révision des lois arrêtées pourra faire bénéficier beaucoup d’autres jeunes de ces locaux. Par ailleurs, si à Bechloul, une cinquantaine de locaux sont occupés, le cas des autres communes de cette daïra est tout autre. Si on prend El-Adjiba et El Esnam, pour ne citer que celles-ci, l’image qu’offrent les locaux réalisés est regrettable. Juste à la sortie de la ville d’El Esnam en allant vers Bouira, les locaux qui longent la RN5 sont complètements désertés et les portes-fenêtres défoncées. Vu leur retrait du centre-ville, ces espaces ne sont pas loin de servir de lieux où tout peut s’y pratiquer. Enfin, la procédure en vigueur n’arrête pas de montrer ces limites et pis encore ce sont les biens de l’Etat réalisés à coût de milliards qui se dégradent au fil des jours. Sans une révision urgente des clauses d’acquisition de ces locaux, seule une catégorie minime en tirera profit.
S. M
