Les retraités de Ain El Hammam et d’Iferhounene, deux daïras éloignées de Tizi Ouzou de plus de quarante kilomètres, attendent avec impatience l’ouverture d’une agence de la caisse des retraites, près de chez eux. Les difficultés des personnes âgées pour se rendre à Tizi Ouzou chef lieu, ne serait-ce que pour déposer une fiche familiale à la CNR, sont maintes fois décriées par les concernés. L’éloignement de la gare routière et les désagréments des fourgons qu’on doit changer à plusieurs reprises ne sont pas les seuls tracas auxquels ils doivent faire face. En plus du déplacement fastidieux, les retraités déboursent près de mille dinars en frais de transport, à chaque voyage. Le calvaire de ces vieilles femmes ou des invalides seuls, contraints de parcourir plus de cent kilomètres, pour certains, en aller retour, sera bientôt terminé avec la construction d’une agence au centre ville de Ain El Hammam. C’est l’ancien local désaffecté de la banque de développement rural (BADR) qui fait actuellement l’objet de travaux d’aménagement pour accueillir les bureaux de la caisse des retraites. La date d’ouverture bien que non encore fixée, serait prévue pour le début de l’année prochaine, en raison des difficultés que les ouvriers trouvent à réparer le local en question, qui a été ravagé par un incendie, il y a quelques années. La BADR s’étant déplacée de l’autre côté de la ville, le local est donc resté inoccupé et en ruines. « Il faut, pour le remettre en état, reconstruire carrément, certains murs décrépis, refaire entièrement le carrelage, aménager des sanitaires et ravaler la façade sans compter l’aménagement des bureaux, des guichets et d’une salle d’attente. Ce qui risque de prendre quelques mois », soulignent les ouvriers que nous avons trouvés sur les lieux. Malgré tout, l’espoir est permis pour ce septuagénaire qui montre son soulagement : « Nous avons attendu de longues années, nous pouvons patienter encore, quelques mois. L’essentiel est que, comme vous le voyez, les travaux aillent dans le bon sens.» Ce sont des centaines de vieux et de vieilles, comme lui, répartis à travers les villages des daïras de Ain El Hammam et d’Iferhounene qui seront soulagés par l’ouverture d’une telle structure. Soulignons que, même si elle se rapproche des usagers, la caisse nationale des retraites dont les usagers louent souvent la qualité de service, devrait encore, faire un effort pour marquer sa présence au moins au chef-lieu d’Iferhounene dont certains villages demeurent, à l’image de ceux d’Illilten, encore loin de Ain El Hammam.
A.O.T.